Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 1495 App. XXVI PRATIQUE DES PHYSAUTOTYPES LE PROCEDE DE NIEPCE ET DAGUERRE P RINCIPE . Il existe deux types de physautotypes : ceux réalisés à partir du résidu de la distillation de l’essence de lavande et ceux obtenus à partir des résines de pins (galipot, colophane…). Le résidu de distillation de l’essence doit, comme son nom l’indique, être préparé en procédant à la distillation de l’essence de lavande. Il n’est pas nécessaire de monter un appareillage de distillation puisque l’on ne cherche pas à récupérer les produits volatils. C’est le composé qui restera dans le ballon à la fin de la distillation qui est intéressant. Il suffit donc de faire évaporer l’essence de lavande en la chauffant. L’obtention du résidu dans l’état où il est actif pour les physautotypes est une opération délicate qui demande du doigté et nécessite donc l’apprentissage par l’échec. Réaliser un physautotype à partir des résines est beaucoup plus aisé. Laisser la résine chauffer pendant 3 heures ; elle est ensuite prête à l’emploi. Les physautotypes sont des images qui n’existent que par des jeux de reflets de lumière, comme les daguerréotypes. Les reproduire en photographie ne permet pas d’en montrer les effets particuliers. La véritable connaissance ne peut s’en acquérir que par l’expérience de la vision personnelle. Pour une analyse détaillée du physautotype, consul- ter les travaux que nous avons publiés en 1999 1 . A. PHYSAUTOTYPES AU RESIDU DE LA DISTILLATION DE L’ESSENCE DE LAVANDE M ATÉRIEL NÉCESSAIRE . – Environ 50 mL d’essence de lavande ; – une plaque chauffante permettant de maintenir une température stable jusqu’à 250° C; – un récipient en pyrex à fond plat et large ouverture pour contenir les 50 mL d’essence ; – 100 mL d’alcool à 90° C ; – des plaques de cuivre argenté format 9 x 12 ou 13 x 18 cm ; – une cuvette en PVC dont la surface est plus grande que celle de la plaque ; – une planchette de bois ou une plaque de verre de dimensions supérieures à la cuvette ; – 1 L de pétrole désaromatisé (pétrole lampant en droguerie). 1. P RÉPARATION DU RÉSIDU . Verser 50 mL d’essence de lavande dans le récipient en pyrex. Le placer sur la plaque chauffante (Photo ci-après gauche) et le porter à une température d’environ 180° C. L’essence s’évapore en dégageant une odeur acide. Les produits restants se colorent en jaune de plus en plus foncé jusqu’à devenir brun noir (Photo ci-après droite). A ce stade, le résidu se solidifie au refroidissement, mais fond à nouveau jusqu’à rede- venir liquide dès qu’on le réchauffe. Il est alors nécessaire de continuer à le chauffer. Vers la fin de cette opération, il faut monter la température jusqu’à environ 250° C et surveiller App. XXVI 1. J.L.M.
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