Niépce correspondance et papiers
1498 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Pour ce qui est de l’emploi de la chambre obscure, seuls les mois d’été permettent d’ob- tenir des images du fait de la sensibilité assez faible du résidu. Les temps de pose sont de 7 à 9 heures en plein soleil avec un objectif d’ouverture f/4,5. On peut en toute saison obtenir des tirages d’épreuves sur plan-film. Il suffit pour cela d’agrandir un négatif 24 x 36 sur un plan-film ortho au format désiré (9 x 12 ou 13 x 18 cm) que l’on développe, à la lumière rouge, dans un révélateur papier en 1 à 2 minutes. Une fois fixé, rinçé, séché, le plan film est placé en contact sur la plaque recouverte de résidu et maintenue ainsi dans un châssis-presse. En utilisant la lumière d’un projecteur diapositive muni d’une lampe de 150 W, l’exposition est d’environ 40 minutes pour une image 9 x 12 cm. Sous le soleil d’été, 10 minutes suffisent. 5. O BTENTION DE L ’ IMAGE . Après exposition, fixer la plaque sur la planchette de bois, le côté résidu tourné vers l’extérieur. Il faut pour cela bricoler un système de petites pattes métalliques pour mainte- nir la plaque. Une méthode beaucoup plus expéditive consiste à remplacer la planchette par une vitre. On y fixe alors la plaque avec du ruban adhésif. Verser du pétrole désaromatisé dans la cuvette, de manière à la remplir aux deux tiers. Placer au-dessus la planchette ou la vitre qui doit faire office de couvercle le plus étanche possible, la plaque se trouvant au-dessous et par conséquent en contact direct avec les vapeurs de pétrole (Photo ci-dessus). Surveiller régulièrement la venue de l’image en se rappelant qu’il s’agit d’une image type daguerréotype, c’est-à-dire difficile à voir en dehors de certaines conditions d’éclai- rage. L’image apparaît à partir de 5 minutes mais cela peut durer parfois jusqu’à 1 heure en cas de surexposition. L’image ainsi obtenue est fixée et ne nécessite aucun traitement ultérieur. B. PHYSAUTOTYPES A LA COLOPHANE M ATÉRIEL NÉCESSAIRE . – Quelques dizaines de grammes de colophane ; – de l’alcool à 90-95° ; – du pétrole blanc désaromatisé (pétrole lampant) ; – une plaque chauffante permettant d’atteindre une température de 200-300° C ; – un récipient en pyrex ; Appendice Cliché Jean-Louis Marignier.
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