Niépce correspondance et papiers

1504 C orrespondance et papiers Glossaire d’eau et de gomme, sans huile. La minia­ ture se fait sur le vélin, sur l’ivoire. M obiliser (une créance). La rendre immédiatement négociable en la mettant en circulation. M oëlleux . Plein de sens et de bonnes choses ; rempli de bonnes pensées. M uriate d ’ argent . Chlorure d’argent AgCl. M uscade . Nom que les escamoteurs don­ nent aux petites boules de la grosseur d’une muscade, dont ils se servent dans leurs tours de gibecière. Passez, partez, muscade. M yriamètre . Mesure itinéraire valant environ deux lieues* et demie de poste, ou dix mille mètres. N N ouet . Linge dans lequel, au moyen de quelques tours de fil, on enferme une substance médicamenteuse qu’on veut faire bouillir ou infuser et ensuite retirer à volonté. N oyaux . Expression populaire. Des espè­ ces monnayées. O Œ illère . Dents œillères, et, substantive­ ment, les œillères, dents canines de la mâchoire supérieure, placées entre les incisives et les molaires. O fficieux . En un sens ironique. Un offi­ cieux, une officieuse, celui, celle qui s’em­ presse avec un zèle déplacé ou inconve­ nant. O rdre judiciaire . Terme de droit. Si un arrangement et un règlement entre les créanciers inscrits et la partie, ce que dans la pratique on nomme ordre amiable, ne se réalisent pas dans le mois, un juge commissaire est nommé à la réquisition de la partie la plus diligente, et alors, après sommations et autres procédures déterminées, on fait dans les formes de droit une distribution qui peut être sou­ mise au tribunal, puis devant la cour : c’est ce qu’on nomme ordre judiciaire. O uvrée . Mesure de surface pour les ter­ res (vignes), correspondant à ce qu’un homme peut piocher en un jour. L’ouvrée, huitième du journal* contient 45 perches* carrées de 9 pieds et demi. La conversion ouvrée/hectare s’obtient en appliquant le coefficient de proportionnalité 0,04285. P P aisseler . Dans quelques provinces, garnir la vigne de paisseau (pièce de bois pour la soutenir) ou échalas. P aillasse . Bateleur qui contrefait gau­ chement les tours de force qu’il voit faire. P alatine . Fourrure que portent les fem­ mes autour du cou et sur les épaules en hiver. P antière . Filet. P âquier . La surface nécessaire à la nour­ riture d’une vache pendant l’été ou l’esti­ vage ; cette surface est très variable. P erche . Mesure agraire de dix huit, vingt ou vingt deux pieds, suivant les dif­ férents pays, cent perches faisant toujours un arpent. P ériscopiques . V. Verres —. P érollier , péroullier . Vx. fr. Peirolier. Chaudronnier. P hlogistique . Théorie de la chimie selon laquelle il y avait un feu contenu dans toute matière qui se libérait dans certaines conditions. Lors de la calcina­ tion des métaux, on croyait voir sortir ce feu de la matière. Les expériences de Lavoisier mirent fin à cette théorie en prouvant qu’elle ne reposait sur rien. P hormium . Bot. Genre de plantes de la famille des asphodélées, dont l’espèce principale, le phormium textile, est une plante vivace, poussant des touffes larges, comprimées et formant éventail. On retire des feuilles du phormium tenace, quand elles sont parfaitement mûres, un fil très léger qui tient le premier rang entre tou­ tes les fibres végétales employées au tis­ sage ou à faire des cordes. P ied . Unité de longueur, équivalant à 32,48 cm. P inasse . Petit bâtiment long et léger. P ince (Mesurer pince à —) Mesurer juste. L’ouvrage doit se faire pince à pince, c’est à dire bois à bois, justement, sans pouce ni évent. P inte . Mesure de capacité pour les liqui­ des équivalant (pinte de Paris) à environ 0,93 l. P ipée . Sorte de chasse dans laquelle on contrefait le cri de la chouette, pour atti­ rer les oiseaux sur des branches enduites de glue. P iper . Faire entendre un petit cri, en parlant du poulet, d’un oiseau. Siffler. Contrefaire le cri de la chouette. Prendre à la pipée*. Tromper, séduire, enjôler. Tromper au jeu. P laner . Egaliser, dresser* au marteau. Planer une cuvette de cuivre. Planer de la vaisselle d’argent. Dresser au marteau une bande de fer, une feuille de tôle ou de cuivre. P laqué (d’argent). Cuivre recouvert d’une fine plaque d’argent. S’obtient en soudant une feuille d’argent sur chacune des faces d’un lingot de cuivre. L’en­ semble est ensuite laminé pour obtenir une feuille de métal qui peut être tra­ vaillée comme de l’argent massif. Dans le cas où la feuille d’argent est soudée sur une seule face du cuivre, on parle de pla­ qué (ou doublé*) simple. Plaqué « au 20 e » désigne une plaque dont le poids en argent représente 1/20 e de celui du cui­ vre. Cette technique prendra fin en 1842 avec l’apparition des techniques électroly­ tiques. P neumatique (Lampe —). Celle dans laquelle l’huile monte par l’effet de la pression de l’air. P ochon . Grande louche. P orphyriser . Réduire une substance quelconque en poudre très fine. P ortant (L’un — l’autre). Fig. Compen­ sation faite du plus et du moins. Locution qui signifie que l’un porte l’autre, que le plus fort soutient, compense le plus faible. L’un portant l’autre, on n’a tout au plus que cent vingt livres par an à dépenser. P orte (Ce sont les bagatelles de la —). Proverbe. Se dit de choses sans impor­ tance et auxquelles il ne faut pas s’arrê­ ter. P orte (Gardes de la —). Ceux qui mon­ taient la garde aux portes de l’intérieur du palais où était le roi pendant le jour. P ouce . Mesure de longueur française équivalant à la douzième partie du pied*, soit à 27,07 mm. P ratique . Clientèle. P réceinte . Ensemble de bordages plus épais que les autres et qui forment une ceinture autour du navire de manière à renforcer la muraille. P résidial . Tribunal établi pour juger en dernier ressort ou par provision certaines affaires qui ne sont pas d’une grande importance. P rotée . Dieu marin de la mythologie grecque. Il avait reçu de sonpère, Poseïdon, le don de prédire l’avenir et de changer de forme à volonté. Par extension on appelle protée une personne qui change conti­ nuellement de manières, d’opinions, joue toutes sortes de personnages. Protée dési­ gne enfin toute chose éminemment chan­ geante, excessivement variable. P rovin . Rejeton d’une vigne qui prend racine. Littré cite cette phrase, prise chez Olivier de Serres : « Les arbres se rendent d’autant plus excellens, que plus de fois, reïterant le provignement, l’on les aura recouchés dans la terre ».

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