Niépce correspondance et papiers
262 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Vous verrez que par la mort de MM. Golyon et Cocho[n], la démission de MM. Desarbres, Bonin, Chev[.]ux, Jousseau et Simonnot [C]oquard, la nomination de M r . Lavaure au Conseil d’arrondissement de Chalon, le Conseil est réduit à vingt deux membres parmi lesquels quelques uns sont infirmes, d’autres si occupés, que le Conseil est souvent privé de leurs lumières. J’ai l’honneur de vous proposer pour remplacer les huit membres qui manquent, MM. Giraux directeur de la poste aux lettres 1 . Mercier Colmont propriétaire Jacques Philibert Burignot Varenne propriétaire 2 Claude Niepce Barraut propriétaire 3 Ferrault Beuverand propriétaire Myard avocat Lattaut Morel conservateur du canal du Centre // Je vous serai très obligé de vouloir bien joindre votre prière à la mienne pour obtenir de M r . le Préfet qu’il nomme, provisoirement, avant la session qui va s’ouvrir, aux huit places vacantes dans le Conseil ; l’importance des objets qui seront présentés à sa délibé- ration, et le désir que la mairie a de connaître plus particulièrement la pensée publique sur chacun des objets dont l’exécution lui est confiée, me [rendra] cette complaisance, de sa part, bien précieuse. J’ai l’honneur de vous saluer Royer 4 1. Parent des Niépce. Nous pensons qu’il s’agit d’Antoine Girault, de toute évidence le père de Louis-Prosper (v. 205n). Il était né le 3 juillet 1738 à Auxonne. Il aura cessé d’exercer ses fonctions en 1810 (A.M.C. 1K4/7, pièce du 3 juin 1810). 2. Jacques Philibert Burignot de Varenne (1751-1842). Sa famille « n’avait pas cent ans de noblesse au moment de la Révolution ». Il avait été élu député de la noblesse aux Etats Généraux le 30 mars 1789. Il vota constamment avec la droite de l’Assemblée. Une fois, le 19 juin 1790, il essaya de combattre le projet de décret portant abolition de la noblesse. Rentré à Chalon après la séparation de l’Assemblée, il fut arrêté comme suspect le 16 décembre 1793. Enfermé aux Cordeliers, il y resta détenu près d’un an. Signalons l’in- téressante notice biographique que lui a consacrée Montarlot (P.M. p. 99). Nous ne savons si Burignot de Varenne était « nul de toute nullité », comme l’écrivit Claude-Bernard Navier (1756-1793) au comte Gérard- Louis-Gui Chastenay de Lanty (1748-1830) le 7 avril 1789, ayant appris son élection à la Constituante (C.B.N.). Le lecteur trouvera dans la correspondance que nous publions de nombreux témoignages de l’in- térêt qu’il portait aux Niépce. Sur ses vieux jours il fera preuve à leur égard d’une belle générosité (v. App. XXI). Par sa fille Irène, belle-sœur de Alexandre Du Bard de Curley, les familles Burignot de Varenne et Niépce étaient lointainement alliées. 3. Apparemment aussi peu attiré que Nicéphore pour « ces sortes d’emplois » (v. 276), Claude n’avait sans doute pas sollicité cette nomination. 4. Nommé maire de Chalon le 24 janvier 1805, il avait pris ses fonctions le 14 février, succédant à Anne-Joseph Boyelleau. 1804 181581 Du début de l’Empire jusqu’à la fin des Cent jours
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