Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 285 187 Récépissé (A.N. F 12 1010). Inédit Paris, 15 novembre 1806. Enregistrement du dépôt effectué par Claude et Nicéphore à la préfecture de la Seine, le 12 novembre. N° 397 Département de la Seine Aujourd’hui douze novembre dix huit cent six, s’est présenté au secrétariat g al de la préfecture, M rs . Niepce frères dem t . rue Basse du Rempart n° 54 1 . Lesquels ont déposé un paquet cacheté qu’ils ont déclaré contenir 1°. un mémoire descriptif 2 d’un nouveau procé- dé de mouvement tendant à faire remonter des bateaux contre les courans et dont ils ont déclaré être inventeurs 3 , 2°. quatre plans pour faciliter l’intelligence du mémoire, 3°. une pétition pour obtenir un brevet d’invention de dix années 4 , 4°. une déclaration double des pièces contenues aud t . paquet 5 . Et ils ont déposé de suite la somme de quatre cent soixan- te deux francs tant pour la 1 re . moitié du droit fixe que pour ceux d’expédition. Ils ont fait une obligation de quatre cents francs à six mois pour la 2 e . moitié du droit fixe 6 en nous priant de faire parvenir dans le plus court délai led t . paquet au ministre de l’Intérieur ce que nous avons promis, desquels dépôt et réquisition ils nous ont demandé acte que nous leur avons accordé et ils ont signé avec nous. Signé Niepce (J.N.) Niepce (J.C.) Hely 7 . Et plus bas est écrit enregistré à Paris le quinze novembre 1806 8 . f° 63 reçu un franc dix cen- times signé Paccalin 9 . Pour extrait conforme L’auditeur du Conseil d’Etat secrétaire g al . Hely 10 construit de 1741 à 1744 par Boffrand, pour Jacques-Samuel Bernard, comte de Coubert, fils aîné du célèbre financier mort en 1739.Il y vécut d’une façon si fastueuse qu’il mourut,en 1753,complètement ruiné après une banqueroute dont Voltaire fut victime. L’hôtel, immense et somptueusement décoré par Oudry, Restout, Van Loo, comportait une façade de 40 mètres sur la rue du Bac où était son entrée, et une autre de 58 mètres, en retour d’équerre sur la rue Saint-Dominique (aujourd’hui boulevard Saint-Germain, à hauteur du 240). A Jacques Bernard succéda le fermier général de Boulongne,père du chevalier de Saint-Georges (J.H.).On trouve bien chez Hillairet que l’hôtel fut occupé par la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale; par contre on y lit aussi qu’il appartint en 1812 à Barras. C’est une erreur. Il s’agissait de Barrat; nous aurons l’occasion de revenir sur ce personnage et sa famille. Nos recherches ne nous ont pas permis de savoir à quelle date il avait fait l’acquisition de l’hôtel de la rue du Bac, et si donc en 1806 les Niépce l’avaient comme propriétaire. On sait seulement qu’en avril 1814, ceux-ci lui payaient déjà un loyer (v. 269). 1. Au 54 rue Basse-du-Rempart, demeurait alors leur cousin Claude-Charles (A.N. MIN. VII 582, 18/07/1807). 2. Plus précisément, la « notice » suivie du « mémoire » (v. 185). 3. On a souvent attribué le pyréolophore à Claude seul. Ce dernier ne s’est pourtant jamais fait faute de reconnaître que Nicéphore en était partiellement l’inventeur. 4. La lettre au ministre (v. 186). 5. V. 184. Toutes ces formalités avaient été fixées par les lois du 31 décembre 1790 = 7 janvier 1791 et du 14 = 25 mai 1791 (art. 2). 6. Option prévue par la loi du 14 = 25 mai 1791 (art. 3). Le n° 4 du titre III de cette même loi, avait effective- ment fixé à 800 francs le prix d’un brevet de dix ans. 7. Une transcription de ce reçu figure à la suite de la copie du mémoire descriptif conservé à l’I.N.P.I. 8. Isidore, abusé par cette date d’enregistrement, a cru que la demande de brevet avait été faite le 15 (I.N. p. 12). Fouque a repris cette erreur (V.F. p. 33). 9. Paccalin était « receveur des droits d’enregistrement des procès-verbaux de vente & autres actes du Département de la Seine » (ALM.I. 1806). 10. Abdon-Patrocle-Frédéric Hély d’Oissel (1777-1833). Il était auditeur au Conseil d’Etat depuis 1803, secré- taire général de la préfecture de la Seine depuis 1805. 186 1804 1815

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==