Niépce correspondance et papiers

286 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 188 Procès-verbal 1 Paris, 17 novembre 1806. Les frères Niépce présentent leur moteur à l’Institut. [...] M r . Lenieps 2 lit une note sur le Pyréolophore ou nouvelle machine dont le principe est l’air dilaté par le feu 3 . Commission MM. Berthollet 4 , Carnot 5 , Périer 6 . [...] 189 Notice (A.S.R.) Paris, 17 novembre 1806. Note lue à l’Institut par les frères Niépce. Notice sur le Pyréolophore 7 // Notice sur le Pyréolophore 8 , ou nouvelle machine dont le principe moteur est l’air dilaté par le feu. 1804 181581 Du début de l’Empire jusqu’à la fin des Cent jours 1. Publ. in P.V.S.A. t. III (1804-1807), p. 450. 2. Claude ou Nicéphore ? Nous l’ignorons. Les deux frères ayant tous deux assisté à la séance, il eût été amu- sant de le savoir. Assistaient à la séance : MM. Desmarest, Lacroix, Lefèvre-Gineau, Burckhardt, Bossut, Cuvier, Guyton, Duhamel, Tenon, Bougainville, Pinel, Deyeux, Carnot, Jussieu, Fourcroy, Lassus, Huzard, Chaptal, Lagrange, Silvestre, Bosc, La Billardière, Cassini, Lamarck, Ventenat, Sage, Levêque, Buache, Berthoud, Desfontaines, Lalande, Thouin, Hallé, Berthollet, Olivier, Delambre, Des Essartz, Bouvard, Legendre, Rochon, Haüy, Portal, Lalande neveu, Sabatier, Messier, Laplace, Lelièvre, Vauquelin, Monge, Charles, Fleurieu, Tessier, Lacepède, Pelletan. 3. V. 189. 4. Le chimiste Louis Claude Berthollet (1748-1822). Sous l’Ancien Régime, il avait été nommé membre de l’Académie des Sciences en 1780, commissaire pour la direction des teintures en 1784. Professeur à l’Ecole polytechnique, il était entré à l’Institut dès 1795. 5. Depuis l’époque où Jean-Gervais Labène avait été admis au comité d’Instruction publique (v. 60), Carnot avait connu des fortunes diverses. Député à la Convention, il en avait été le président en mai 1794. Admis au comité de Salut public en août 1793, il y était resté jusqu’en mars 1795. Plusieurs fois président du Directoire, nommé membre de l’Institut le 1 er août 1796 (section de mécanique), il en avait été radié l’année suivante, victime du 18 fructidor qui avait ordonné son exil (pour modération excessive). Autorisé à rentrer en France à la fin de l’année 1799, il s’était vu, trois mois plus tard, réélire à l’Institut (section des sciences), confier le portefeuille de la Guerre (qu’il ne conserva que six mois), puis, en mars 1802, nommer membre du Tribunat. En exil, Carnot avait repris ses travaux scientifiques. En 1803, il avait donné une version définitive de son Essai sur les machines en général (in Principes fondamentaux de l’équilibre et du mouvement ). Hormis le fait qu’il fut pour Claude et Nicéphore un appui précieux, avant tout en les aidant, eux, « savants étran- gers à l’Institut » (v.194),à y présenter le résultat de leurs travaux,Carnot était donc parfaitement placé pour juger du pyréolophore. 6. Le mécanicien Jacques-Constantin Périer (1742-1818). A la tête d’ateliers très importants dès les années 1780, c’est lui qui, avec son frère Auguste-Charles, avait installé la fameuse pompe à feu de Chaillot. Il avait été reçu à l’Académie des Sciences en 1783. La notoriété et les bénéfices qu’il tirait de la machine à vapeur, n’en faisaient a priori pas un adepte du pyréolophore (v. 253n). 7. De la main de Nicéphore. Publ. in U (doc. 4). 8. Notice près de trois fois plus courte que celle qui avait été déposée à la préfecture de la Seine huit jours plus tôt (v. 185). Remarquer qu’il n’y est question ni de « l’attirail d’appareils aussi volumineux » qu’exigent les pompes à vapeur, ni de « certains établissemens auxquels ce nouveau moteur [le pyréolophore] offrirait aussi d’heureuses applications ».Pourtant,hasard ou non,pas plus qu’il n’honorera de sa présence la séance du 15 décembre, Périer, l’un des trois commissaires désignés pour juger de l’invention (v. 188), ne cosignera le fameux rapport de Carnot (v. 192).

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