Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 295 largeur sur trois de hauteur 1 réduites 2 dans la partie submergée et pesant envi- ron neuf quintaux, a remonté la Saône par la seule action du principe moteur avec une vitesse plus grande que celle du cou- rant de la rivière dans le sens contraire 3 , la quantité de combustible employé étant d’environ cent vingt grains 4 par minute et le nombre des pulsations de douze ou trei- ze dans le même tems. «Quoique ces effets ne puissent être appréciés avec une parfaite exactitude 5 , on voit qu’ils sont considérables et lorsque par des expériences réitérées on sera par- venu à les porter à leur maximum, on peut en espérer des résultats heureux. «Les commissaires pensent donc que la machine proposée sous le nom de Pyréolophore par MM. Nieps est ingé- nieuse, qu’elle peut devenir très intéres- sante par ses résultats physiques et écono- miques, et qu’elle mérite l’approbation de la Classe». Signé à la minute : Berthollet, Carnot Rapporteur 6 . La Classe approuve le Rapport et en adopte les conclusions et arrête qu’il sera inséré dans le volume des Mémoires pour 1806 7 . [...] [...] INSTITUT NATIONAL Analyse des travaux de la classe des sciences mathématiques et physiques de l’Institut national, pendant le deuxième trimestre 9 de 1806 (Fin). (Voyez le n° d’hier.) PYREOLOPHORE. Nous continuerons comme nous avons commencé dans la notice précéden- te, à comprendre dans les travaux de la clas- se les rapports qui lui ont été faits par ses commissaires, sur les inventions les plus curieuses et les plus importantes, qui ont été soumises a son examen, par des savans etrangers à l’Institut. A ces deux titres nous devons surtout faire mention du rap- port de M. Carnot sur la machine imaginée par MM. Nieps, qui lui ont donné le nom de Pyréolophore. Ce mot est composé de trois mots grecs Pyro feu, Eole ou vent, et phore je porte. Les inventeurs ont voulu que ce nom, indiquât les moteurs de la machine, qui sont le vent d’un soufflet, le feu et l’air dilaté soudainement 10 . Leur intention a été de trouver une force physique qui pût égaler celle des 193 Article de presse 8 Paris, 10 janvier 1807. Publication du rapport de Carnot par Le Moniteur universel. 1. Soit environ 64,8 par 97,2 cm. 2. Lire réduite. Faute de frappe également reproduite in M.C.S.M.P. 3. V. 185 notice. 4. « Cent vingt-cinq » in M.C.S.M.P. 5. Un rapport du Laboratoire de Chimie du Service technique de l’Aéronautique, permettra à Clerget de conclure que la puissance du pyréolophore était d’environ 1/4 de cheval (v. App. XV). 6. On ignore ce qu’était devenu Périer dans l’affaire (v. 188n, 189n). 7. M.C.S.M.P., 1 er sem. 1807, p. 146. 8. Publ. in M.U. 10/01/1807, p. 56. Egalement in M.E. 1807, t. I. 9. Erreur. Lire semestre. 10. Il est inimaginable que les Niépce aient voulu faire référence au « vent d’un soufflet » en créant le mot pyr- éolo-phore, mot propre à désigner le principe du moteur dans son originalité, et non tel ou tel détail de 193 1804 1815

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