Niépce correspondance et papiers

362 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 238 Poème (Coll. J.N.). Inédit S.l.n.d. Hommage à Louis XVIII. Transports d’un [Franc] 1 De Louis 18 rentrant à Paris 2 Quel ravissant spectacle Vient s’offrir à mes yeux ? C’est Louis... Ô miracle ! Ô doux bienfait des cieux ! Dans l’ardeur qui m’enflamme Je voudrois qu’avec moi Chacun du fond de l’âme Criât vive le roi. 2 Ô ma chère patrie ! Essuye enfin tes pleurs Et de la tyrannie Ne crains plus les fureurs. Sous le règne d’un père Répète mille fois Qu’il vive, qu’il prospère Le plus chéri des rois. 3 Ô France tu vois luire L’aurore du bonheur Qu’un noble feu t’inspire, Laisse parler ton cœur... Qu’interprète fidelle Ta [voix] chante mille fois Vive le beau modèle Des plus excellents rois. // 4 Le monstre qui naguère Glaçait tout de terreur A mordu la poussière Et Louis est vainqueur. Ainsi pleins d’allégresse Rendons hommage aux lys Et redisons sans cesse Vive le bon Louis. 5 Ô Louis ta présence Enchante notre cœur Elle rend à la France Et la vie et l’honneur. Charmés de ta victoire Nous te disons cent fois Vis autant que ta gloire Ô le meilleur des rois. 6 Lorsque régnoit le crime Chaque jour sous nos pas S’ouvroit le noir abyme Du plus affreux trépas Mais enfin l’on respire Et chacun sans effroi A pleine voix peut dire Vive notre bon roi. 1. Ou Français ? La bordure du feuillet où le mot s’achève n’est pourtant pas endommagée. 2. Le 3 mai 1814, Louis XVIII, dans une calèche découverte traînée par huit chevaux blancs, entra dans la capitale, ayant à ses côtés Madame Royale, duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, qu’il montrait au peuple avec une certaine affectation, et, en face, le prince de Condé et son fils, le duc de Bourbon. La vieille garde impériale escortait le cortège. Le seul fait que ce document ait été conservé par la famille Niépce, est significatif. 1804 181581 Du début de l’Empire jusqu’à la fin des Cent jours

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