Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 37 vous 1 ma très chère mere, quelque soit la liberté dont nous ayons joui depuis ce tems là, doit vous tranquilliser et vous rassurer pleinement sur ce nouveau genre de vie qui en changeant mon existance ne changera nullement mes principes ni ma façon d’agir, parce que ces principes sont grace à Dieu encore mieux gravés dans nos cœurs quils ne le sont sur nos levres. Voila ma très chere mere le plan que nous nous sommes tracé, nous vous conjurons de vouloir bien nous en faciliter l’execution, nous ne pouvons // [E.m. p. 1] rien sans vous, comme aussi nous ne voudrions rien entreprendre sans vous 2 ; heureux ! si vous daignez exaucer nos vœux, et terminer enfin le cours de ces inquietudes et de cette fatale perplexité où nous flottons depuis si longtems 3 ; nos cœurs toujours reconnoissants vivront éternellement pour vous, comme le vôtre a vécu jusqu’ici pour nous, et vous vous applaudirez également d’avoir jetté toute à la fois les fondements de notre bonheur et du votre 4 . C’est dans ces sentiments respectueux que jai l’honneur d’etre ma très chere mere, votre tres humble et tres obeissant serviteur et fils J.B. Niepce 26 Etat (A.N. Registre M 228 B -25 1 , f° 83 v°). Inédit Mars 1788. Jean-Gervais Labène est admis dans la congrégation de l’Oratoire. Départemens de la congrégation [...] Angers Entrées Admissions Supérieur R.P. François Claude Roy (X bre 1759 p tre 1771) Préfet P. Jean Doué (1766 p tre Noël 1786) Mathématicien C. Alexandre Louis Benaben 1774 j. 1783 Phisicien C. Sébastien Gervais Héron 8 bre 1779 juin 1784 Logicien C. Louis Joseph Plessis avril 1783 mars 1788 Rhétor. C. Pierre Pomponne Amédée Pocholle 8 bre 1779 juin 1784 2 C. Jean ( Gervais ) Labenne 5 8 bre 1782 mars 1788 3 C. Claude François Brayer mars 1782 mars 1788 4 C. J. Michel François Chamballu 9 bre 1780 1785 1. Depuis le printemps 1786, du moins en ce qui concernait Nicéphore et Bernard. 2. Bien qu’en y mettant les formes, Bernard ne pouvait mieux exprimer l’emprise que Madame Niépce exer- çait sur ses enfants. 3. Propos qui trahissent l’un des nombreux problèmes qui conduiront à la Révolution de 1789. 4. La gravité presque solennelle de ces dernières lignes donne l’exacte mesure de « ces inquiétudes » et, de ce fait, nous semble-t-il, de la personnalité de Madame Niépce. 5. « Après 3 ans et trois mois dans la congrégation, non compris le temps de l’Institution », les prêtres et confrères étaient admissibles (A.N. M 215 n°16). Entrés à l’Institution en avril 1786, les Niépce ne l’étaient donc pas en 1788. Rappelons que Jean-Gervais était « acolythe laïc ». 26 1761 1792

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==