Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 371 241 242 Lettre 1 Chalon-sur-Saône, 21 mars 1816. Nicéphore à Claude. [...] Nous avons reçu ces jours derniers, ta lettre du 15 de ce mois 2 , que nous atten- dions avec la plus vive impatience. Maintenant nous sommes bien tranquilles, puisque nous apprenons que tu es arrivé à bon port et bien portant 3 [...] [...] Le séjour de Ternant 4 ici, ne m’a pas permis de continuer les expériences dont je m’occupais 5 . Cependant, d’après un ou deux essais, que j’ai faits à la dérobée, j’ai lieu de bien augurer du procédé en question. Il me tarde pour cela de retourner à Saint-Loup où nous serions déjà, sans quelques affaires qui nous retiennent encore malgré nous à la ville [...] 243 Lettre (M.N.N.) 6 Saint-Loup-de-Varennes, 1 er avril 1816. Nicéphore à Claude. .S t Loup le 1 er avril 1816. .Mon cher ami, .Nous avons reçu ta lettre du 25 mars 7 que nous attendions avec impatience et qui nous a fait le plus grand plaisir. Nous comptions d’après ceque tu nous as mandé, en rece- voir une d’Isidore 8 ; mais il parait que ses occupations ne lui auront pas permis de nous ecrire, et que nous n’aurons de ses nouvelles que lorsqu’il sera installé à Versailles où il doit arriver aujourd’hui 9 . Au reste, le point essenciel est de savoir que vous vous portez 1815 1824 1. Deux extraits (publ. in V.F. pp. 51, 61). Le document original a disparu. 2. Document inconnu. 3. On le verra, Claude était parti s’installer à Paris en vue d’exploiter le pyréolophore. Restait un an avant le 3 avril 1817, date d’expiration du brevet. 4. Philibert Jean Du Bard de Ternant (1753-1833). Comme Curley, son frère cadet (v. 237n), nous l’avons évo- qué au début de cette publication (v. 1n). Il était l’aîné des garçons de Dame Etienne Françoise Barault, cou- sine germaine de la mère de Nicéphore. Ternant et Nicéphore étaient donc cousins issus de germains. « Il entra à l’Ecole militaire de Mézières en 1769, en sortit en 1771 et se trouvait à Belfort en 1791 avec le grade de capitaine. Ce fut de là qu’il émigra pour se rendre à l’armée des princes, dont il fit toutes les cam- pagnes [...]. Après le licenciement de l’armée de Condé, il s’établit à Fribourg-en-Brisgau, où il épousa, en 1799, Caroline-Catherine Klein [...].Il eut une fille, Antoinette.[...] Philibert rentra en France en 1802, à la suite du décret d’amnistie pour les émigrés et s’établit à Semur-en-Auxois. Il reprit du service en 1814 et suivit le roi à Gand. Il se retira du service avec le grade de lieutenant-colonel [...] » (J.D.B.C.). 5. Force est d’admettre que la lettre disait explicitement qu’il s’agissait bien de ses expériences photogra- phiques. Nous avons en effet constaté chez Fouque (qui n’a pas toujours su distinguer les divers aspects du travail de Nicéphore) de graves erreurs d’interprétation (v. S. 16n). Il est certain au vu de la suite de la cor- respondance que ces expériences n’en sont qu’à leur début. Nous verrons que si Claude en connaît l’exis- tence,il ignore tout aussi bien les résultats obtenus que les instruments utilisés par son frère.Tout ceci laisse penser que le début des recherches de Nicéphore sur la photographie a coïncidé avec le départ de Claude. Aussi est-il raisonnable d’admettre que c’est à la seule idée de cette découverte que les deux frères tra- vaillèrent ensemble en 1797-1798, tout au plus à des essais d’impression par contact d’objets (v. 139n, 247, 384). 6. Publ. in P.G.H.1. (p. 13). Fouque en avait donné un court extrait. 7. Document inconnu. 8. Isidore avait été réadmis dans les gardes du corps de Louis XVIII le 1 er novembre 1815 (v. 241). 9. « Les compagnies d’Havré [celle d’Isidore] et de Grammont se rendent en garnison à Versailles et à Saint- Germain ; malgré le service très actif qu’elles ont fait, elles ne le cèdent en rien pour la tenue et pour l’exé- cution des manœuvres aux compagnies qui les relèvent » (L.Q. n° 91).
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==