Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 381 nos besoins et le desir de faire honneur à nos dettes communes, que notre propre agrément, peut-être penseras-tu comme moi, mon cher ami, qu’il vaut mieux vendre ce cheval qui à rai- son de ses défauts ne te convient guère, et qui d’un autre côté est beaucoup trop petit pour Isidore 1 . Tu voudras bien nous faire connaitre ta détermination à cet égard pour que nous puissions agir en conséquence. Comme les vins se vendent bien (.ils valent maintenant dit-on 10 louis* 2 la queue*.). je pourrai les faire proposer indirectement à M r Dureault 3 , et je m’em- presserai de te mander le prix convenu, puisque tu veux bien t’en rapporter à nous. Je suis on ne peut pas plus reconnaissant de la peine que tu as prise d’aller chez Noizette 4 : reçois-en mon cher ami, mes empressés remercimens. Je vois, d’après ceque tu me dis, que ma commission n’a pas été faite, et je suis bien aise que Michel-Fleurot à qui tu as si généreusement graissé la pate, tienne la main à ce que son cher maître se rapelle enfin de moi 5 ./. .Nous sommes bien fâchés de ne pouvoir te donner des nouvelles satisfaisantes sur le 1. Isidore mesurait environ 1,90 m ; 5 pieds 5 pouces exactement (A.M.C. 3H1/2). 2. Soit 235,50 F. Principalement, les vignes exploitées par les Niépce se trouvaient au sud du Mercurey (Mellecey, Jambles), sur la Côte chalonnaise. 3. Duréault. Ce nom évoque plusieurs personnalités politiques du Chalonnais. 4. L’agronome Louis-Claude Noisette (1772-1849). Il était le fils d’un jardinier. Vers 1806, il avait fondé un éta- blissement « qui s’enrichit bientôt de toutes les plantes remarquables que possédait alors l’agriculture fran- çaise, entravée par le défaut de relations maritimes » (N.B.G.). 5. Frère de Baptiste, Michel Fleurot était employé chez Noisette (v. 260). 246 1815 1824 Principe de la chambre obscure. A.Guillemin,Le Monde physique,tome 2.Paris (1882).