Niépce correspondance et papiers
384 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS as bien voulu faire tant à Isidore qu’à ses freres, et de cette maniere tout s’arrangera pour notre plus grande satisfaction. Nous t’expédierons dans le courant de cette semaine, cent écus 1 par la voie de la diligence, et j’aurai le plaisir de te donner avis de cet envoi. J’ai reçu pour toi, de Ma[r]oyer 2 , il y a quelques jours seulement, 400 francs sur lesquels il n’y a réellement en argent comptant que 270.f.10s. par cequ’il a fait une voiture* d’ici à Jambles, evaluée 9.f. dont 4f.10s. pour toi ; et que je lui ai tenu compte des 125 francs qu’il m’avait payés sur le prix de mes bois. Je n’ai pu, mon cher ami, te rembourser cette somme par ceque nous avons été forcés de faire quelques avances pour la maison : cy . . . . 270.f.10. s Les autres articles de ta recette que j’ai portés sur un registre à part, et que je ne détaille pas pour ne pas être trop long, montent à 67 francs cy . . . . . . 67 .f. 337. 10. s .La Caulin 3 de Colombey nous a payé le 30 avril un faible à compte de 50 francs, cequi fait pour ta part .25.f. cy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 f. 362. 10. s .Si la coupe de nos bois n’était pas venue aussi à propos, nous nous serions trouvés nous mêmes fort embarassés et plus embarassés que toi. Le premier à compte de 750 francs que nous avons touché 4 a été employé en grande partie à payer des dettes. Sur le second que nous avons reçu lundi dernier, nous avons donné 300 francs à la bouchère, et nous tâcherons de finir de nous libérer envers Meulien 5 , si c’est possible. A l’occasion 6 de la // bouchère, je te dirai qu’elle nous demanda il y a bien un mois, à prendre une queue* de vin de Jambles en déduction de ceque nous lui devons. Elle ne voulut absolument nous en don- ner que deux cents francs par cequ’alors, les vins étaient moins chers qu’aujourd’hui ; et nous fûmes forcés d’en passer par là sans avoir même le tems de t’en prévenir, attendu qu’elle avait besoin d’argent et qu’il nous était impossible de nous en dégarnir entierement. Elle nous a présenté dernierement un compte que nous avons examiné d’après les tailles*, et qui monte à 1040 francs. Nous lui avons avancé, comme je viens de te le dire, mon cher ami, 300 francs : elle a reçu 200 f. de vin ; ainsi nous ne lui devons plus que 540 francs que nous lui paierons s’il plait à Dieu, dans le courant de l’année. A l’egard de ta paille, les ache- teurs ne sont plus revenus ; mais Bourgeon a parlé à Ricard le maître de poste, et si on la lui laissait à six sous le fagot, il pourrait bien l’acheter : je ne crois pas trop qu’elle se vende plus cher. Un homme qui fait le commerce des vaches suisses acheterait volontiers ta belle génisse : elle se vendrait pour le moins cent ecus* 7 . Tu voudras bien nous faire connaître ton intention à cet égard. Pour le taureau on le laisse fort tranquille, et je présume qu’il ins- pire une certaine terreur ; car on prétend que tu t’en déferais plus aisément s’il était tour- né. Ton jardin est presque entierement cultivé : il est très bien tenu, et nous ne pouvons que te rendre un compte avantageux de Baptiste qui a travaillé jusqu’ici avec beaucoup de zèle et d’activité : c’est une justice qu’il mérite. J’ai écrit à M r Pagnié pour lui faire part de 1. Trois cents francs. 2. Mazoyer. Il tenait, moyennant un bail à ferme (v. 272), l’auberge que Claude possédait au Gras (v. 255). 3. Nous ne savons qui elle était exactement. De toute évidence elle exploitait une portion du domaine Niépce à Colombey. 4. De Clément, acheteur du bois. 5. Plusieurs Meulien vivaient alors à Chalon.Tous étaient négociants (A.M.C. 3H1/2). Par erreur, P.G. Harmant a transcrit Maulieu. 6. Au sujet de. 7. Soit au moins 300F. 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie
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