Niépce correspondance et papiers

396 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 250 Lettre ouverte 1 Paris, 18 mai 1816. Les gérants de la société Andriel, Pajol et C ie au rédacteur de La Quotidienne. M. Nous avons lu avec surprise la lettre que M. le marquis de Jouffroy 2 a écri- te dans les journaux du 15 de ce mois et par laquelle il annonce avoir obtenu un brevet d’invention pour les bateaux à vapeur. Cette découverte remonte au commen- cement du siècle dernier. Le moyen primitif appartient à tout le monde. Les procédés perfectionnés qui font le succès de notre entreprise n’appartiennent qu’à nous. M. le marquis de Jouffroy a fait une expérience qui n’a eu aucun succès en 1782 3 . Il n’a point alors obtenu de privi- lège, et quand même il lui en aurait été concédé, il en serait déchu à défaut d’exé- cution dans le délai de deux ans suivant 1. Publ. in L.Q. n° 141 (du 20 mai 1816). 2. Nul doute que Nicéphore lut cet article avec un très vif intérêt. L’attention qu’il portait au bateau à vapeur l’Elise (v. 243) n’était pas seulement le fruit d’une curiosité technique. En effet, à cette époque, Claude cher- chait à entrer en contact avec Jouffroy, ce qui sera chose faite quelques jours plus tard (v. 253). Et si cette lettre indique bien la nature du différent qui opposait ce dernier à la société Pajol, ainsi que l’ambiguïté de sa position, elle permet aussi de comprendre comment soudainement les frères Niépce en vinrent à s’in- terroger sur la validité de leur brevet de 1807. 3. Il ne s’agissait pas de 1782 mais de 1783, le 15 juillet très exactement ; en outre l’expérience avait été un succès fameux (v. 253n). 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie Prospectus de la société Andriel, Pajol et C ie . Archives Nationales.

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