Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 399 1. L’avoué Perrault (v. 247). 2. Nous ne savons s’il s’agissait du « petit Chantemidi » (v. 243). 3. V. 247. 251 1815 1824 1 8 Tu sais que notre intention était de nous défaire de ce petit effet qui à raison des répara- tions qu’il exige, est bien peu rendant. Nous en avons touché deux mots au charmant gar- çon 1 qui nous a dit que comme cette propriété était peu considérable, il serait plus aisé de la vendre, et qu’il pourrait trouver notre affaire. Nous lui avons répondu que nous deman- derions ton avis à ce sujet ; ainsi, mon cher ami, nous te prions de vouloir bien nous dire quelle serait ton intention. Nous avons des dettes à payer, et il faut nous procurer tous les moyens possibles de les acquitter, ainsi que de parer aux dépenses plus considérables que d’heureuses circonstances peuvent nous mettre dans le cas de faire. Tu nous mandes que tu as fait une petite avance à Victor, et que tu dois egalement avancer pour nous quelque chose à Antoine. Reçois à ce sujet mille nouveaux remercimens de notre part. Si Victor a l’espoir fondé d’obtenir plus d’avancement dans le corps où il se propose d’entrer, il fera bien de quitter les grenadiers royaux ; mais il est toujours fâcheux qu’on l’y ait placé puis- qu’il devait en sortir. Au reste, nous présumons que s’il t’a consulté là dessus, mon cher ami, comme il devait le faire, il n’aura pas pris cette détermination sans y bien réflechir. Versailles et Trianon doivent être superbes dans ce moment-ci : tu ne manqueras proba- blement pas de les voir dans le courant de mai, cequi te fera grand plaisir et en procurera beaucoup à ton neveu. Comme depuis quelques jours je suis détourné de mes occupations, je ne sais trop si je pourrai lui écrire ainsi que je me le proposais, dans le courant de la semaine. Dis-lui, je te prie que sa maman et moi nous sommes grace à Dieu, en parfaite santé, et que nous l’embrassons bien tendrement. Nos vœux à son égard, se bornent à ceque tu sois toujours content de lui, qu’il continue de se conduire comme il l’a fait jus- qu’ici, et qu’il se porte bien. Je compte reprendre demain mes expériences, et tâcher d’abord d’obtenir une représentation plus nette et mieux prononcée des objets. Si je réus- sis je m’empresserai de t’adresser de nouvelles epreuves dans ma prochaine lettre./. C’est aujourd’hui mercredi, il est midi passé et nous n’avons pas encore reçu la visite de M me et M r Barrat. S’ils n’arrrivent pas dans quelques heures d’ici, nous enverrons toujours la lettre à la poste. Nous sommes très flattés du souvenir de M r de Fitz-William : si tu le vois tu vou- dras bien lui faire agréer nos respectueuses civilités. Adieu, mon cher ami : nous t’em- brassons de nouveau de tout notre cœur. ://: J.N. Niépce [E.m. p. 1] .P. S. Chantemidi 2 qui est connaisseur en bouvine trouve ta genisse si gras- se qu’il y a lieu de craindre que le moment des chaleurs ne la fasse perir ou ne lui cause une maladie qui pourrait devenir funeste à tes autres vaches. D’un autre côté il prétend qu’elle ne se laisserait pas couvrir, et que même dans le cas où elle deviendrait pleine, elle ne pourrait pas mettre bas. Il te // [E.m. p. 2] conseillerait donc, mon cher ami, de t’en défaire et de la vendre à ce mar- chand dont je t’ai parlé et qui fait commerce des vaches suisses 3 . L’intérêt que nous devons prendre à cequi te concerne nous oblige de te faire part de cette observation de la part d’un homme qui ne peut pas avoir de raison pour te tromper. Tu voudras donc bien nous man- der ceque tu jugeras le plus convenable pour que nous puissions nous y conformer./.
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