Niépce correspondance et papiers

406 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS rieur à l’autre, // toute réflexion faite, à raison de la facilité qu’il donnerait de multiplier les épreuves, et de les avoir inaltérables 1 . Si je parviens à obtenir d’une maniere ou de l’autre de bons résultats, je m’empresserai, mon cher ami, de te les faire connaître/. Nous avons adressé avant hier à Isidore 150 francs par la diligence. Nous l’avons prévenu de cet envoi qu’il recevra demain ou mardi à Versailles. Je lui ai aussi adressé dans ma lettre du 28 2 une petite épreuve pareille à celles que je t’ai envoyées dernierement, et je lui ai bien recommandé de ne la communiquer à aucun de ses camarades 3 ./. M r Dureault, qui nous a tenu le bec dans l’eau jusqu’à présent, ne veut plus de nos vins, attendu dit-il qu’il en a autant qu’il lui en faut. Il nous en offrait un prix inférieur, parcequ’il voulait voir la tour- nure que prendraient les vignes ; et aujourd’hui qu’elles ont belle apparence il ne veut plus traiter. Nous serons obligés de nous adresser à d’autres ; nous allons nous en occuper, et j’espère que nous ne perdrons pas au change. Adieu, mon cher ami ; reçois mille tendres embrassemens de la part de ma femme et de la mienne. ://: J.N. Niépce [E.m. p. 1] .P.S. Toutes les personnes de ta connaissance te disent les choses les plus honnêtes. Ne nous oublie pas, je te prie, mon cher ami, auprès d’Isidore et de ses freres. Tous nos gens te présentent bien leurs respects./. [E.m. p. 3] .P.S. Un cabaretier de Châlon à qui nous avons vendu du vin de Mellecey, pourr[ait p]rendre une partie de nos vins de Jambles, et nous traiterions pour l’autre avec un marchand de Jambles que Barthelemy con[nait] et qui est solide. Nous demanderons moitié comptant et le reste payable dans 3 mois. Les vins ne sont plus qu’à 220 francs la queue*./. Mais il faut faire de l’argent./. ://: à Monsieur Monsieur Niépce aîné, chez M r Barrat, ancien hôtel de Boulogne, rue du Bacq, n° 42. faubourg St. Germain à Paris. ://: à Paris. qu’est mentionné le concept de l’invention qui deviendra plus tard la photogravure. Signalons au passage que si Niépce échoue ici,il n’en garde pas moins l’idée qu’il reprendra avec succès en 1823 après avoir réussi à fixer des images au bitume de Judée. 1. Le procédé au chlorure d’argent sur papier tel que le pratiquait Nicéphore, ne permettait pas en effet de multiplier les images ni de les obtenir fixées. 2. Il s’agit de la lettre que Nicéphore avait annoncée à Claude ce même 28 mai (v. 252). Document inconnu. 3. Information capitale, qui prouve que Nicéphore envoyait à son fils des négatifs photographiques, avant même de s’être intéressé à la lithographie (v. 269). On constate ainsi, d’une part que même sur des ques- tions de première importance, la mémoire d’Isidore n’était déjà pas fiable en 1841, d’autre part qu’entre cette époque et 1867, il n’eut pas la curiosité de relire la correspondance de son père. 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie Instruments de chimie. Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

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