Niépce correspondance et papiers
560 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 313 Lettre (Coll. J.N.) 1 Chalon-sur-Saône, 2 juillet 1817. Nicéphore à Claude. .Châlon s. S. le 2 juillet 1817. .Mon cher ami, .Nous attendons d’un jour à l’autre ta réponse à ma dernière lettre 2 ; j’espère que nous la recevrons ce soir, et c’est cequi m’a empêché de répondre plus tôt à ta lettre du 23 3 ; mais je ne veux pas différer plus longtems le plaisir de m’entretenir avec toi. M r . le Curé de S t . Loup étant venu nous voir ici avant-hier, je lui ai fait part de l’article de ta lettre qui intéresse la commune 4 . Les détails que tu lui donnes à ce sujet, lui ont fait grand plaisir, et il m’a chargé pour toi, de mille empressés remercimens tant de sa part que de celle des habitans. J’ai été voir hier Monsieur de Varenne tout exprès pour lui parler du banquier qui fournit des fonds à M r . son fils. M r . Martin, ce banquier 5 , est de Châlon ou pour mieux dire de Sevrey. M r . de Varenne a acquis de lui ou de sa famille un domaine à Mépilley 6 . Il paraît que M r . Bertaud aîné a fait ses études avec ce M r . Martin, et qu’il est très lié avec lui. M r . de Varenne présume que notre famille doit être connue de ce banquier ; cependant, sur l’observation que je lui ai faite, mon cher ami, que M r . Martin ne me connaissant point personnellement, pourrait fort bien ne pas avoir grande confiance en ma signature ; M r . de Varenne m’a répondu qu’il se proposait d’écrire incéssamment à ce particulier avec lequel il a un compte à régler pour la pension de M r . Edouard 7 ; qu’il profiterait de cette circonstance pour lui parler de nous, et qu’il ne manquerait pas de lui donner l’opinion la plus avantageuse de nos facultés person- nelles ainsi que de notre moralité. J’ai cru d’après cela, mon cher ami, qu’il serait prudent de ma part, de ne m’adresser à M r . Martin qu’après qu’il aurait reçu la lettre de recommanda- tion de M r . de Varenne. Au reste cette détermination ne saurait entraver les nouvelles démarches que tu pourras être dans le cas de faire // auprès du banquier en question, et bien certainement l’attestation d’un homme tel que M r . de Varenne, ne fera qu’augmenter encore ton crédit auprès de M r . Martin. Reçois, mon cher ami, à cette occasion un témoignage tout particulier de notre vive gratitude pour le nouveau gage que tu viens de nous donner de ta tendre et constante sollicitude envers ton cher neveu. Nous sommes d’autant plus satisfaits que tu te sois décidé à recourir à ce banquier, que nous nous trouvons nous mêmes dans une position plus embarrassante. Nous sommes venus ici avec l’espoir d’être payés des fermiers ; mais ceux de Colombey et de S t . Loup n’ont encore rien donné. J’ai reçu de Gandré d’Alleriot, 140 f. sur lesquels il a fallu donner 40 francs à la Pernin 8 à compte des échus qui lui sont dus. 1. On trouve dans les archives du Musée Nicéphore Niépce une copie manuscrite des quatre avant-dernières lignes du post-scriptum qui seules furent publiées par Fouque (V.F. p. 93). Paul Jay s’est interrogé sur l’ori- gine de ces quatre lignes (P.J. p. 348). 2. Celle du 20 juin (v. 312). 3. Inconnue. 4. On l’a vu, Claude proposait de se faire représenter par Isidore au baptême de la cloche de Saint-Loup. 5. V. 323. Sa fille épousera son cousin, Théodore-Casimir Delamarre (1797-1870). Associé à son beau-père, ce dernier deviendra l’un des directeurs de la banque Martin-Didier-Delamarre, puis régent de la Banque de France en 1832 (D.B.F.). 6. S’y trouvait une partie de « tous les héritages » Niépce (v. 1). 7. V. 254n. 8. Nous ignorons qui elle était. Trois Pernin, deux manœuvres et un serrurier, vivaient à Chalon en 1815 (A.M.C. 3H1/2). 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie
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