Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 563 eu l’honneur de voir, nous chargent de les rappeler à ton souvenir. Je présume que tu n’au- ras pas manqué d’écrire à M me . de Morteuil comme j’ai eu le plaisir de t’en prévenir dans ma lettre à Isidore. [E.m. p. 3] Mes expériences les plus importantes sur le ph. 1 n’ont pas réussi. Je n’ai pu parvenir jusqu’ici à fixer sur cette substance l’image des objets à l’aide de l’appareil dont tu sais que je me servais 2 . Je crois qu’il y a une grande différence ainsi que je l’ai observé, entre les corps qui retiennent la lumière en l’absorbant, et ceux qu’elle ne fait qu’attirer en changeant ou modifiant leur couleur 3 . [E.m. p. 4] Au reste, je n’ai pas encore assez varié mes expériences pour me regarder comme battu, et je ne me décourage point. Tous nos gens te présentent bien leurs respects. Mille caresses au confrère Mouton de la part de Pyrame et Ténor./. 314 Lettre (M.N.N.) 4 Saint-Loup-de-Varennes, 11 juillet 1817. Nicéphore à Claude. .S t . Loup, le 11 juillet 1817. .Mon cher ami, .Nous avons eu le plaisir de recevoir ta lettre du 30 juin, et ensuite celle d’Isidore du 3 juillet 5 . Nous te prions de bien l’embrasser de notre part et de lui dire que la premiere lettre que j’ecrirai sera pour lui. Comme la Société d’Encouragement, malgré la promèsse qui m’avait été faite par son vice président 6 , m’a laissé ignorer jusqu’ici, le résultat de son opinion sur la pierre que je lui ai adressée il y a près de 10 mois 7 , j’ai pris le parti d’écrire à M r . de Lasteyrie une lettre que tu trouveras ci-incluse 8 . Tu voudras bien, mon cher ami, en prendre lecture, la cachetter et la faire remettre à M r . le Secretaire de la Société 9 . 1. Phosphore. 2. S’agit-il de l’appareil décrit précédemment (v. 302.) pour recouvrir la pierre avec le phosphore ? Il est ques- tion ici d’un appareil pour fixer l’image des objets. On est enclin à penser qu’il s’agit plutôt soit d’une chambre obscure soit d’un dispositif destiné à dissoudre le phosphore qui n’a pas été exposé. 3. Cette idée a déjà été exprimée par Nicéphore le 16 juin 1816 (v. 254) : « jusqu’ici l’expérience m’a appris qu’une substance que la lumiere peut décolorer facilement, n’offre pas à beaucoup près les mêmes résul- tats qu’une substance qui a la propriété d’absorber la lumiere. » Niépce fait la différence entre les corps qui se colorent à la lumière car pour lui ils absorbent la lumière (ils la retiennent) et ceux qui au contraire per- dent leur couleur ou voient celle-ci modifiée par la lumière. Dans ce dernier cas, il pense que la lumière ôte une partie aux corps qu’elle touche. C’est en ce sens qu’elle les attire. C’est une idée qui ne correspond à rien de scientifique. Dans un cas comme dans l’autre, le seul phénomène en jeu est l’absorption de la lumière, qu’il y ait coloration ou décoloration. 4. Publ. in P.G.H.1. (p. 170). Fouque en avait donné des extraits (V.F. pp. 94-96). 5. Documents inconnus l’un et l’autre. 6. Lasteyrie. 7. V. 270. 8. Lettre inconnue. Ceci laisse penser que Nicéphore avait ignoré l’article paru dans le bulletin de la Société d’Encouragement (v. 294). 9. Jomard. 314 1815 1824 1 8
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