Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 585 Je pourrais à l’aide de M r . Jones, faire une connaissance très-essentielle pour notre entreprise, celle de M r . Brunel qui est son ami 1 , et dont tu auras 2 sans doute entendu par- ler ; c’est l’inventeur des souliers cousus avec du fil de fer, avec laquelle découverte, il a fait une très grande fortune ; et depuis, comme il est ingénieur fort distingué, il a fo[...] ( formé ) au compte du gouvernement à Port-Smouth, un établissement de la plus haute importance pour la marine ; à l’aide de la machine à vapeur, il fait mouvoir des scies et des tours, qui font des poulies et des moufles sans le secours d’ouvriers. // Il a reçu pour cette entreprise des sommes très considérables, et il a actuellement un très-bel établissement à Chelséa sur les bords de la Tamise ; je désire mon cher ami, savoir ce que tu penses sur les démarches que je pourrais faire auprès de M r . Brunel, et si nous pourrions nous adresser à lui pour executer nos travaux, dans le cas cependant, où nous conserverions la propriété de notre procédé. Je te prie donc mon cher ami, de vouloir bien me mander dans ta prochaine réponse, ce que je puis faire à cet égard. Je regrette beaucoup mon cher ami, de ne pouvoir te témoigner toutes mes félicitations sur les espérances que tes recherches interessantes te promettent, je fais les vœux les plus ardens pour que le succès couronne tes travaux, et que nous puissions recevoir les inspirations qui nous sont nécéssaires. Malgré le vif désir que j’aurais de connaître tes ingénieux procédés, je te prie mon cher ami, de ne rien en 3 dire qui puisse les faire deviner, car les lettres peuvent être décachetées, et ton secret pourrait être découvert, ce qui pourrait te priver de ta précieuse découverte 4 . ( Ton cher fils m’en donnait un peu trop à entendre dans sa dernière lettre 5 . Je te prie de le lui faire observer en attendant que j’aie ce plaisir-là moi-même après sa réponse. 6 ) Le hazard m’a fait décou- vrir M r . Fitz-Willam, qui m’a donné son adresse ; j’ai eu l’honneur d’aller le voir, et il m’a rendu sa visite, il se porte fort bien, et il est fort content d’être en Angleterre : il m’a demandé où nous en étions de nos travaux, et il a paru s’y interesser. ( Mais je ne crois pas qu’il veuille y prendre part. Reçois mon cher ami pour toi et ma chère sœur 7 les plus tendres embrassemens, ainsi que l’assurance du plus vif attachement. Mes respects et com- plimens à toutes les personnes de notre connaissance, le bonjour à tous à tous nos gens. Mes caresses aux fideles Pyrame et Tenor. Bien de choses honnêtes et amicales de ma part aux chers cousins Ca ( u ) rley et Ternant ainsi qu’à ma chère cousine. ) Adieu, mon cher ami etc. ( A M. M. N. Rue de l’Oratoire à Ch. s. S. ) Répondu le 18 juin 1818 ( à sa lettre du 9 idem 8 ) [...] 1. V. 322. 2. Et non avais. 3. Et non me. 4. Bien que très compréhensible, cette crainte formulée par Claude est regrettable. Nicéphore ayant suivi les recommandations de son frère, nous sommes privés de nombreuses informations sur les recherches menées à Chalon. 5. Inconnue. 6. Détail amusant, Isidore se gardera, comme ici, de recopier tel ou tel passage d’une lettre le mettant en cause (v. 348). 7. En l’occurrence sa belle-sœur, Agnès. 8. Document inconnu. 324 1815 1824 1 8
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