Niépce correspondance et papiers

592 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 327 Lettre (S.H.P.V.) 1 Chalon-sur-Saône, 17 novembre 1818. Nicéphore à Vauquelin. .Chalon sur Saône, le 17. 9 bre . 1818. .Monsieur 2 , .M’occupant d’expériences de chimie, et désirant me procurer directement certains pro- duits que l’on ne trouve point en province ; je vous prie de bien vouloir bien m’indiquer par quelle voie je pourrais vous faire toucher la valeur de ces articles, et celle que vous prendriez pour me les adresser. Veuillez avoir la complaisance de me répondre promptement, et agréer l’assurance de la considération la plus distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être, .Monsieur, .Votre très-humble et très obéissant Serviteur, ://: J.N. Niépce .Rue de l’Oratoire n° 1 r . [...] 3 328 Lettre (M.N.N.) 4 Hammersmith, 19 novembre 1818. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 19. novembre 1818 Mon cher ami, J’étais trop occupé le dernier courrier, à terminer plusieurs d’autres pièces du mecanisme, 1. Publiée récemment par la Société d’Histoire de la Photographie de Vienne, cette lettre avait été auparavant reproduite en photographie (L.D. p. 771). Elle faisait alors partie de la collection du général Ludwig David (1856-1930). Antérieurement elle avait transité par la maison Charavay, où l’on trouve encore aujourd’hui la fiche analytique établie en janvier 1894 (cf. catalogue 254, article 36.227) : « Nicéphore prie Vauquelin de lui procurer les produits chimiques qu’il ne peut se procurer en province et qui lui sont nécessaires à ses expé- riences ». Gernsheim a mentionné l’ouvrage de L. David (H.&A.G. p. 203 n. 64). 2. Le chimiste Nicolas-Louis Vauquelin (1763-1829). Membre de l’Académie des Sciences dès 1793. En compa- gnie de son ami Fourcroy, dont il avait été l’élève, il assistait à la séance du 15 décembre 1806, au cours de laquelle Carnot fit son rapport sur le pyréolophore (v. 192). Il avait été nommé inspecteur des Mines le 30 messidor an II (18 juillet 1794). Agrégé au Collège de Pharmacie le 2 germinal an III (18 avril 1795), il était devenu professeur de chimie dans ce même collège le 21 vendémiaire an V (12 octobre 1796), puis essayeur des Monnaies le 28 frimaire an VI (18 décembre 1797). L’ Almanach du Commerce de l’an IX (1800-1801) men- tionne : « Vauquelin, au Conseil des Mines, pharmacien ». Le 9 ventôse an IX (28 février 1801) il avait été nommé professeur de chimie au Collège de France. A propos de sa Manufacture de Produits chimiques, signalons l’intéressant travail publié par M. Bouvet en 1958. Lui-même ayant puisé « d’assez nombreux ren- seignements dans les papiers de famille communiqués par M. Jean Vauquelin », ainsi que « dans les riches archives de la Faculté de Pharmacie de Paris » (M.BOU. p. 246), il était envisageable d’y trouver la trace de Nicéphore. Malheureusement nos recherches aux archives de la Faculté restèrent vaines ; quant aux papiers de famille, nous ignorons où ils se trouvent aujourd’hui. Cette lettre montre à l’évidence que jusqu’à 1818, Nicéphore n’était pas client chez Vauquelin. Les choses changèrent-elles par la suite, nous ne pouvons le dire ; une facture de 1831 autorise à se poser la question (v. 533). 3. L. David n’a pas publié la photographie de l’adresse. Vraisemblablement la lettre n’était-elle pas adressée à Vauquelin nommément ; nous pensons que Nicéphore l’avait expédiée 23 rue du Colombier, là où se trou- vait sa manufacture (v. 533n). 4. Publ. in P.J.3 (p. 17). Quelques lignes en avaient été publiées par Fouque (V.F. p. 101), d’autres par Lacan (M.P. 1/10/1868 p. 121). 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie

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