Niépce correspondance et papiers

596 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 329 Lettre (M.N.N.) 1 Hammersmith, 31 décembre 1818. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 31 X bre 1818. Mon cher ami, Je suis aussi sensible, que reconnaissant, des vœux et des choses tendres et affec- tueuses que tu vœux bien m’adresser dans ta lettre du 20 X bre 2 tant en ton nom qu’en celui de ma chere sœur ; je profite de la même circonstance, pour vous renouveler, les miens, continuels et bien sinceres, pour votre bonheur, qui est aussi inséparable du mien, par la tendre amitié qui nous unit, et qui elle seule, est pour nous le premier des biens, en même temps quelle nous fait desirer notre reunion elle soutient et ranime nos ésperances, dans les recherches dont nous sommes l’un et l’autre occupés, et nous fait souhaiter avec plus d’ardeur, un heureux résultat, puisqu’il ajouterait à notre bonheur commun, la plus douces des jouissances, celle d’avoir fait quelque choses d’utile ; j’espere que le ciel éxhausera nos vœux et que nous pourrons comme tu le dis mon cher ami, chanter en chorus alleluia. J’ai eu le plaisir de recevoir une lettre de mon cher neveu qui m’annonçait son arri- vée à Paris, et me donnait des nouvelles de ses freres, qui comme lui etaient en bonne santé ; mais, il me disait pas qu’ils dussent aller en garnison à Strasbour ( g ) ◊ il me donnait aussi de vos cheres nouvelles mes chers amis, [sa] [lettre] renfermait pour moi les senti- mens les plus tendres et les plus affectueux qui m’ont causé la plus vive satisfaction ; j’ai eu le plaisir de lui répondre 3 et de lui temoigner les miens à son egard, de la sincerité des quels, il est surement bien persuadé. // Je desire bien ardemment, que la nouvelle substance que tu as recuë de Paris 4 ; puisse repondre à tes vuës ; alors, tu toucheras de bien près mon cher ami, à la solution du pro- blème ; je ne devine pas précisement qu’elle peut être cette substance ; et je te remercie de ta discretion à ne pas la nommer. Si comme tu veux bien le dire l’idée ingenieuse que tu poursuis, nous est commune 5 elle t’est de bon droit personnelle par tes recherches et tes perfectionnements ; aux quels je n’ai pû prendre part ; aussi je te cede de bien bon cœur, la gloire que le succès dune decouverte aussi curieuse qutile, doit te procurer ; il n’en est pas de même de mes recherches, qui nous sont communes, et dont nous nous sommes assez longtems occupés ensemble ; et quoique tu veuilles bien me dire mon cher ami, que la nou- velle machine que je fais construire, est entierement de mon invention ; elle n’en est pas moins une consequence de notre premiere idée, et elle m’en est plus chere encore 6 . Tout mon regret est de voir la besogne aller si lentement par le peu de temps que peut y donner l’ouvrier auquel je me suis adréssé, il n’a présque pas travaillé depuis que j’ai eu le plaisir de t’écrire, par cequ’il a beaucoup de pratiques*, qu’il ne veut pas mécontenter, et comme 1. Publ. in P.J.3 (p. 25). Fouque en avait reproduit un bref extrait (V.F. p. 101) et Louis Gallas la majeure partie (L.G.12 p. 3). 2. Inconnue. 3. Lettre inconnue. 4. Cette substance venait-elle de chez Vauquelin ? Nous ne pouvons le dire (v. 327). 5. V. 384. 6. A supposer que cette « nouvelle machine » soit bien « l’appareil [...] d’une assez grande dimension » men- tionné plus loin, il pourrait s’agir de la machine hydraulique dont il sera largement question par la suite. Dans ce cas, la « première idée » à laquelle Claude renvoie son frère, serait celle de 1809 (v. 219, 220). 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie

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