Niépce correspondance et papiers
606 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS accorder, car nos interets seront entierement à sa disposition. Je crois comme toi mon cher ami qu’il la merite et que la somme de 30,000 # . francs sera suffisante ; car il me reste trois cent livres sterling. sur MM. Rougemont et Behrend, banquiers à Londres, j’ai cependant reduit lad. somme à deux cent ayant touché le 1 er septembre une somme de cent livres auprès de ces MM. mais je ne lai point encore entamée 1 ◊ je te prie donc mon cher ami de voir MM. Coste 2 à cet effet ; il en auront surement reçu l’avis de M. Vassal, auquel j’ai ecrit pour lui en faire part 3 . Il faut convenir que voila bien de l’argent, // avancé pour notre decouverte ; mais cest plutot la patente que l’invention elle même qui constitue les plus grands frais, car elle seleve à près de cinq cent livres sterling ◊ ensuite la dépense du loge- ment et de la nouriture est de cent huit livres sterling par an ce qui fait pour deux ans deux cent seize livres, qui font 700 £ 4 ◊ ensuite les autres depense de blanchissage bottes et entre- tiens, bref la depense du local et de la construction ne s’elevra gueres quà cent et quelques livres, j’en puis juger des à présent parceque louvrage touche presque à sa fin ; Dieu veuille qu’il puisse repondre à nos vœux et aux soins assidus que j’y ai apportés ; et jespere que nous retrouverons d’amples dedommagemens à notre dépense. J’ai eu le plaisir de recevoir hier une lettre de ton cher fils. qui me fait part de l’ac- quisition qu’il avait faite dune superbe chienne et qui malheureusement s’est echappée de sa chambre sans qu’il ai pû parvenir à la retrouver malgré toutes les recherches qu’il ait faites ◊ il me mande qu’il s’occupe beaucoup de peindre ; il parait avoir beaucoup de gout pour ce talent la, et il desire de le continuer, il me dit aussi quil va soccuper d’obtenir son congé, mais il ne me parle pas de la place qu’il esperait avoir ni de quelle nature elle etait. Je pense qu’il a actuellement le bonheur d’etre auprès de cequil a de plus cher ; et je vous felicite tous mes chers amis de votre heureuse réunion 5 . Jespere que tu auras eu le tems depuis le depart du cher cousin 6 de reprendre tes interessantes experiences, combien les affaires et les visites s’accordent peu avec les recherches qui t’occupent mon cher ami ! Sous ce rapport je suis heureux ; car je vis de la maniere la plus isolée possible ; je ne connais dans le voisinage que M r Disy et nous nous voyons très rarement ◊ je ne vais à Londres que pour affaires et je n’y etais pas allé depuis le mois d’avril dernier 7 . Je finis a regret faute d’espace je vais me disposer pour aller chez M. lambassa ( deur ) et mettre mon paquet à la poste ; recois je te prie pour toi mon cher ami et ma chere sœur, et mon cher neveu, les plus tendres embrassemens. [E.m.] Je me suis présenté au bureau de M r l’Ambassadeur et l’on m’a renvoyé à celui de M. le Consul de France. 1. Onze mois s’étaient écoulés depuis le premier prélèvement d’un montant identique (v. 326). La date du second nous est inconnue ; sans doute avait-il eu lieu en mars/avril. On observe en effet qu’une période d’environ cinq mois séparera, jusqu’en juillet 1820, les suivants. 2. Père et fils (v. 344). 3. Document inconnu. 4. Au cours en vigueur, ces 716 livres équivalaient à 18.043,20 francs. Ce chiffre est sans doute à l’origine de l’assertion de Fouque, selon qui Claude se livrait à « une dépense annuelle de dix huit mille francs » (V.F. p. 181). 5. Claude se trompait, Isidore n’était pas en Bourgogne (v.334). 6. Lequel, nous l’ignorons. 7. En 1827, Nicéphore et Agnès souffriront particulièrement de cette solitude (v. 434). 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie
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