Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 607 334 Lettre (M.N.N.) 1 Hammersmith, 2 octobre 1819. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 2. 8 bre 1819. Mon cher ami, Je suis charmé d’apprendre par ton obligeante lettre du 21. 7 bre 2 que les procurations que j’ai eu le plaisir de t’adresser aient été trouvées revetues des formalités éssentielles ; et que tu aies sagement differé de les faire passer, à notre chargé d’affaires 3 , avant que de savoir sil a enfin applanir les difficultés, ou pour mieux dire les chicanes, qu’on a opposées à sa negociation ; je regarde ainsi que toi mon cher ami ( comme tres heureux ) que le fils du capitaliste en question soit venu lui même prendre sur les lieux, les informations, qu’il desirait ; et qu’il ait eu avec toi une entrevue ; j’espère qu’il aura actuellement moins de defiance à traiter avec nous, lorsqu’il aura mieux connu qui nous sommes, et la valeur des effets qui doivent assurer sa créance ; je désire de tout mon cœur, que cette affaire puisse se terminer, et promptement surtout, afin de te debarasser mon cher ami, dune corrés- pondance aussi fatiguante, et de l’anxieté, que te cause ainsi qu’a moi cette operation de finance ; il faut convenir, que toutes especes d’affaires sont bien ennuyeuses, lorsquon a nos gouts et nos occupations ; recois aussi je te prie mon cher ami mes empressés et bien tendres remercimens de ton exactitude à l’égard de MM. Coste, rélativement à la nouvelle somme que j’ai touchée le 1 er du mois dernier 4 , actuellement la plus grande dépense pour assurer notre découverte est je l’espere, terminée ; il ne reste plus à faire que le regulateur de la machine 5 , qui je crois est indispensable, il servira à regulariser le mouvement, en des- cendant // et en remontant, ce qui est bien essentiel ; j’ai ces jours derniers fait peindre les nouveaux cylindres et comme le reste de la machine paraissait terne, en comparaison de la nouvelle couleur ; j’ai crû quil etait bon de la mettre daccord, en faisant passer une nou- velle couche sur toute la machine, ce qui la rend beaucoup plus apparente. Je compte lundi prochain remplir la caisse d’eau et pouvoir dans le courant de la semaine prochaine, faire l’experience. Dieu veuille qu’elle puisse répondre à nos vœux ! J’étais si emprèssé de me rendre à Londres, lors de la derniere lettre 6 que j’oubliai de te faire mention mon cher ami, de celle que tu m’avais adressée quelques jours auparavant, elle était datée du 31 aout 7 et entre autres choses interessantes quelle renfermait ; tu me faisais part d’une nouvelle invention tres curieuse qui devait se trouver à la derniere expo- sition, des produits de l’industrie française ; celle dune aiguille en crystal &c. Je serais bien charmé de connaitre quel est le mecanisme et le principe de ce nouveau chronomètre lorsque tu en auras reçu quelque éxplication. Je te suis infiniment obligé mon cher ami de ton attention obligeante ; en me faisant part de l’emploi que ton cher fils a l’espoir d’obte- nir ; je le regard [comme] ainsi ( que ) toi comme très avantageux pour lui et pour ses freres, 1. Publ. in P.J.3 (p. 61). Elle avait été presque intégralement publiée par Louis Gallas (L.G.14 et L.G.15). 2. Inconnue. 3. Vassal. C’est lui qui se chargeait de convertir l’argent envoyé par Nicéphore « en papier sur Londres » (v. 316). 4. Cent livres sterling (v. 333). 5. On croit comprendre que ce régulateur constituait la seconde « application » de l’organe hydraulique auquel travaillait Claude ; la première étant l’injection du combustible (v. 332). 6. V. 333. 7. Lettre inconnue. 334 1815 1824 1 8

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