Niépce correspondance et papiers
620 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS reservoir crainte de la glace ; et j’ai été bien avisé, car la nuit suivante le peu d’eau qui rstait dans le fond du reservoir, a été gelée, il faut donc ajourner après les froids, une operation impraticable tant qu’ils dureront. Mais ce tems la ne sera pas perdu puisque ainsi que jai eu le plaisir de te le mander, mon cher ami, de nouveaux travaux se présentent et je m’en occupe éssentiellement, au moins en reflection ; et je puis te renouveler avec bien de la satisfaction qu’une aussi belle perspective, se présente toujours avec la plus grande appa- rence de la réussite ; combien je suis sensible mon cher ami à tout ceque tu me dis d’en- courageant et surement de trop flatteur puisque une partie de l’éloge, te revient de droit ; leffet etant produit en partie par notre premiere machine, et lautre par le moyen que tu connais 1 , toute la difference vient d’une consideration bien simple de // l’effet de la pre- miere, mais qui nous avait echappée ; ce qui me donne les plus grandes esperances de suc- cès c’est que la theorie et le calcul prouvent qu’un aussi bel effet doit résulter de cette com- binaison. et que cette machine peut élever l’eau à toutes les hauteurs convenables sans le secours de pompes ; et servir de moteur pour tout cequi exige une puissance quelconque, et du plus grand effet ; je pense mon cher ami que tu seras de mon avis, qui est de tacher de tirer parti de cette machine, avant que d’entreprendre des bateaux ; que nous ne pour- rions construire vû letat de nos finances, que très en petit, ce qui ne serait daucun profit pour nous tandis qu’en construisant une machine nouvelle le prix serait moins conside- rable, et le p[...] 2 nous donnerait les moyens de faire des bateaux, à notre propre compte ce qui serait bien plus avantageux. Je serai charmé mon cher ami que tu veuilles bien me faire part de ton opinion à cet egard, afin que nous puissions pendant la morte saison, prendre nos mesures en consequence 3 . Je te suis infiniment obligé des details interessants, que ren- ferme ta lettre, sur le nouveau chronomètre qui parait meriter lattention des curieux ; je voudrais bien pouvoir apprendre quelque chose de satisfaisant sur la machine qu’il t’in- teresse de connaitre, je pourrai lorsque j’irai à Londres prendre à cet egard les renseigne- mens que je pourrai me procurer. Je sens bien qu’un pareil instrument, pourrait parfaite- ment convenir à ton procédé 4 . Je finis en vous embrassant l’un et l’autre, mes chers amis de tout mon cœur, et en vous renouvelant l’assurance des plus tendres sentimens qui m’unissent à vous pour la vie. P.Sc. mes respects et complimens à toutes les personnes de notre connaissance ; le bonjour à tous nos gens. Mes carresses aux bons et fideles [...] A Monsieur Monsieur Niepce Proprietaire Ruë de l’Oratoire A Chalon s. Saône France [N.s.m.] .Répondu le 20. X bre . 1819. 5 1. V. 341n. 2. Déchirure. 3. Nicéphore devait encourager son frère dans cette voie (v. 341). 4. « Machine » ou « instrument », nous ignorons de quoi il s’agissait. 5. De la main de Nicéphore. Document inconnu. 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie
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