Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 625 de depense possible, et surtout de n’en point faire d’inutile. J’espere que la derniere diffi- culté que tu viens deprouver mon cher ami, relativement à la rentrée des fonds que tu as eus tant de peine à te procurer, se sera evanouie, et que nos prèteurs se seront // éxecu- tés, et que vous serez l’un et lautre mes chers amis, en parfaite tranquilité sur cet objet, si important, et que je regarde ainsi que j’avais le plaisir de vous le mander comme la res- tauration de notre fortune 1 ; car je tremblais de nous trouver entre les mains de Messieurs les negociants, à Dieu ne plaise que je croie ceux auquels nous [etions] debiteurs 2 eussent l’intention de nous ruiner ; mais avec la depreciation des immeubles, une grande partie de ceux que nous possedons eut été compromise, dans le cas dun remboursement innopi- né 3 . Recevez donc de nouveau mes chers amis mes tendres et bien sinceres remercimens ; pour vos bons offices à cet egard, ainsi que pour les nouvelles amélior ( ations ) que vous vous proposez de faire encore ; j’espere qu’en travaillant de concert chacun de notre côté nous pourrons, venir à bout et sortir avec honneur, de la position difficile ou nous nous sommes trouves par les circonstances, et par le desir de faire quelque chose d’utile pour les autres et pour nous. Je suis charmé d’apprendre que ton cher fils conserve l’espoir d’obtenir la place qu’il desire, et même qu’il ait de nouveaux appuis à sa demande ; j’ai differé jusqu’à present de repondre à sa charmante lèttre ; parceque je desirais savoir sil etait encore d a son ancien poste ou sil avait deja obtenu le nouveau ; je te prie mon cher ami lorsque tu lui ecriras ( de lui dire ) beaucoup de choses tendres et obligeantes de ma part et combien je suis empressé de connaitre le resultat de ses projets Il parait daprès ce que tu me mandes de Mess. de Jouffroy quils n’ont fait que battre l’eau* Je les plains de sêtre donnés tant de peine aussi infructueusement. Je finis mes chers amis en vous revouvelant ( l’assurance ) des sentimens du plus sin- cere comme du plus tendre attachement que je vous ai vouës pour la vie et en vous embras- sant l’un et l’autre de tout mon cœur. PS. Mes respects et complimens à M. et M de Charvin au souvenir des quels je suis bien sensible ; ainsi qu’a toutes les personnes de notre connaissance. Le bonjour à tous nos gens. Bien des caresses, aux bons Pirame et Ténor. France A Monsieur Monsieur Niepce Proprietaire Ruë de l’Oratoire A Chalon s. Saône France [N.s.m.] .Répondu le 30 janvier 1820. 4 1. Interprétation pour le moins hardie de la situation. En réalité les deux frères se trouvaient déjà pris dans l’engrenage infernal qui les ruinera. 2. Notamment les Coste. 3. On le verra,alors même qu’ils s’évertueront désormais à planifier avec précision le paiement de leurs dettes, les Niépce ne pourront jamais rembourser le capital des emprunts contractés. 4. De la main de Nicéphore. Document inconnu. 342 1815 1824 1 8
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