Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 629 part dans un aussi beau rêve et lamitié qui nous unit me le fait ésperer. Cependa[nt] je nose encore m’y confier, jusqu’a ceque de nouvelles experiences dont je vais m’occuper la semaine prochaine maient acquis la conviction que je n’ai pas fait non plus un beau rêve éveillé, cequi me rassure cependant c’est que les rêves ne sont pas le resultat du calcul et de l’experience, et que je puis deja avoir quelque confiance en ceux sur les quels reposent mes esperances. J’ai appris mon cher ami avec la plus vive satisfaction l’heureux resultat des demarches que viennentt d’obtenir, ton cher fils par l’avancement d’Antoine 1 . Je les en felicite tous les deux et rien ne prouve mieux comme tu le dis mon cher ami la bonté de son cœur et son attachement pour ses freres ; je desire bien vivement qu’il puisse reussir, à procurer a Victor l’objet de ses desirs, alors il[s] seraient tous les deux 2 justement satisfaits de leur sort. // J’aurais eu le plaisir mardi dernier de m’entretenir avec toi mon cher ami si pour eviter un port de lettre je n’eusse preferé differer le plaisir en repondant à celle que jattendais avec bien de l’empressement pour tannoncer que j’ai été obligé de recourir à un nouvel emprunt de [cent] livres sterling sur MM. Rougemont et Beherend, correspondants de Mr. Vassal qui l’est aussi de MM. Coste pere et fils. J’ai ecrit mardi dernier à M. Vassal pour lui accuser reception de cette somme en le priant den faire part à MM. Coste ; jai différé aussi longtems qu’il m’a été possible, d’emprunter de nou- veaux f[onds] mais jetais à la fin de ceux que javais reçus le 1 er septembre et comme il est essen- tiel de realiser lespoir de la reussite de mes nouvelles recherches 3 , j’ai emprunté cette somme qui quoique consid ( erable ) ne sera peutêtre pas suffisante pour l’appareil quexigera cette demons- tration, mais ainsi que tu l’observes fort bien mon cher avant que de lexecuter, j’aurai acquis la certitude par des apareils peu couteux cette demonstration 4 , et c’est / 5 dont je vais m’occuper incessamment ; je suis charmé d’apprendre que la difficulté que tu avais eprouvée de la part de M Desvignes, soit enfin applanie et que cette affaire se soit aussi heureusement terminée. Jespere que nous parviendrons l’un et l’autre a faire évanouir celles, qui sopposent à un entier succès dans notre entreprise et que nous pourrons dire, finis coronat opus 6 . Je finis en vous embrassant mes chers amis du meilleur de mon cœur et vous renou- velant l’assurance des tendres sentimens qui nous unissent pour la vie. Mes respects et complimens à tous nos parens et amis, le bonjour à tous nos gens, sans oublier les fideles Pyrame et Tenor. France A Monsieur Monsieur Niepce Proprietaire Ruë de l’Oratoire A Chalon s. Saône France [N.s.m.] .Répondu le 6 mars 1820. mis à la poste le mercredi 8. id m . 7 1. Le 12 janvier, Antoine Mignon avait été admis dans les gardes du corps de Monsieur, avec le grade de sous- lieutenant (S.H.A.T. classement alphabétique 91/47). Il faut croire qu’Isidore y était pour quelque chose. 2. Antoine et Victor Mignon. 3. Sur le mouvement perpétuel. 4. Lire la nécessité de cette démonstration ? 5. Manque ce . 6. La fin couronne l’œuvre. 7. De la main de Nicéphore. Document inconnu. 344 1815 1824 1 8
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