Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 631 fait pour tapplaudir de tes ingenieux et constants travaux [amen] ◊ tu vois parce que jai eu le plaisir de te dire, que je suis, occupé de l’appareil dont j’avais eu celui de tannoncer que je devais faire lessai avant que de commencer celui en question 1 ; cependant celui que je fais executer actuellement n’est pas encore le nouveau mecanisme qui doit produire leffet ; c’est une nouvelle experience sur le procedé d’elever leau au dessus de son niveau dont j’ai eu le plaisir mon cher ami de t’entretenir dans le tems 2 et qui entre dans la ( construction de la ) machine que je viens de terminer, autrement le pyreolophore 3 . Mais comme dans celle[s] que je vais entreprendre l’eau et l’air sont essentiels et que jespere que le nouveau procedé sera le plus avantageux pour remonter leau qui sert a produire la force ; j’ai crû quil etait prudent de massurer dabord si réellement ; le procedé est tel que je le supose ; parce que dans la premiere application c’etait l’effet inverse de celui qui est necessaire dans la seconde ; jespere que l’ouvrier finira demain ou samedi, au plus tard et que je pourrai la semaine prochaine ; faire l’experience du résultat ainsi que celle du pyreol. qui me tiend en suspend depuis si longtems 4 ; mais que les froids ont retardé jusqu’a présent ; car nous avons eu ici, aussi presque un second hiver, et il a gelé encore la semaine derniere dans le local ou est la machine ◊ jai profité de ce tems de repos, et des nouveaux fonds que j’ai reçus pour faire quelques ameillorations au mécanisme et donner un peu plus de solidité à quelques pieces qui avaient été faites avec // un peu trop déconomie, actuellement elles seront plus solides, et jespere que l’essemble du mecanisme repondra à l’effet quil doit pro- duire ; ainsi nous touchons l’un et l’autre mon cher ami à un moment bien interéssant ; celui de veriffier, si nous avons été assez [heureux pour bien saisir] 5 l’objet qui nous occu- pe ◊ Dieu veuille que nous puissions y avoir reussi ! Mais voici la belle saison qui se pre- pare, quand bien même tout ne serait pas selon nos desirs au moins nous aurions la satis- faction d’avoir, surmonter, une partie des difficultés que nous avions à vaincre et le che- min tracé pour arriver au but ; jespere que la nouvelle machine que je vais entreprendre (et pour laquelle vous voulez bien mes chers amis avoir, une presomption aussi flatteuse qu’encourageante pour moi) sera dune execution moins difficile que la premiere 6 , en ce quelle est plus simple par sa nature. Je suis bien reconnaissant mon cher ami des nouvelles que tu veux bien me donner de la santé de mon cousin et de sa fille 7 je suis charmé qu’ils soient tous deux en bonne santé et que celle de M de Charvin, se soit retablie ; je te prie de bien vouloir me servir d’in- le vernis obscur soit seulement soumis aux « émanations » de cette huile qui viendraient contribuer aux effets de la lumière. Nicéphore soumettra régulièrement ses préparations à ce qu’il nomme les « émana- tions » de l’huile animale, comme en mai 1830 par exemple.Par ailleurs les seuls effets de lumière qu’il men- tionnera au sujet de l’huile animale ne concernent que les « émanations » de ce liquide. 1. Rappelons qu’avant de se lancer dans la construction de l’appareil qu’exigeait sa demonstration (du mouve- ment perpétuel), Claude était bien décidé à en acquérir la certitude par des appareils peu coûteux (v. 344). 2. Le procédé hydraulique qui avait pour double fonction d’assurer l’injection du combustible et la régulation de la machine. C’est d’ailleurs précisément en s’acharnant à mettre au point ce procédé, on l’a vu, que Claude en était venu à repenser au mouvement perpétuel. 3. Lire autrement dit le pyréolophore. 4. De fait, le 2 octobre 1819, Claude annonçait l’expérience pour la semaine suivante (v. 334). 5. Illisible sur la photocopie que nous possédons. Nous empruntons cette transcription à Louis Gallas. 6. Il est toujours question ici de l’organe hydraulique chargé de l’injection du combustible et de la régulation du pyréolophore. Claude déclarait effectivement que la machine destinée à constater le mouvement per- pétuel serait d’une conception moins complexe. On a vu qu’il annonçait même que cette entreprise serait moins dispendieuse (v. 342). 7. Probablement Augustin-Laurent et Isaure. 345 1815 1824 1 8

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