Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 641 tude, ni de solidité nécessaires pour une expérience aussi importante pour nous. Cependant, avant d’entreprendre l’éxécution de cette nouvelle machine 1 , j’ai encore une expérience à faire, sur une pièce essentielle à son mouvement, et qui sera pour ainsi dire, comme le balancier d’une pendule 2 , quoiqu’il ne lui ressemble en rien 3 ; mais seulement par l’effet qui m’est bien connu actuellement, mais que je désire encore vérifier par l’ex- périence ; et alors je pourrai travailler avec autant de certitude, que s’il s’agissait de faire une horloge, ou telle autre pièce de mécanique qui n’exige que de l’exactitude dans son éxe- cution. Je serai // je serai obligé d’avoir recours à notre banquier 4 , — ( entre les mains duquel il reste encore quatre mille francs 5 à payer d’après le crédit ouvert par MM. Coste 6 ) et j’espère que cette somme suffira pour attendre jusqu’à l’entière exécution de la dite machine, et payer les frais de sa construction ; pour la 1 re machine, elle est ainsi que j’ai eu le plaisir de te le mander mon cher ami, entièrement finie, et ses mouvemens s’exécutent avec la précision qu’exigent les différens effets qu’elle doit produire, comme je les ai déjà éprouvés isolément. Je pense que le succès est assuré ; et si j’ai différé jusqu’à présent de faire l’expérience, c’est pour ne point avoir à la repéter pour les personnes de ma connais- sance, qui ne manqueraient pas de vouloir voir repéter devant elles, ce qui me ferait perdre beaucoup de tems, et m’éloignerait de l’objet essentiel pour nous, et qui peut seul nous donner les moyens d’éxecuter la 1 re machine, sans faire de nouveaux sacrifices pécuniaires ; j’espère que tu seras de mon avis 7 . .......... 8 ......... ( [Sur] [M r [Isidor] N. [&] un nouveau [pasteur] au Gras ) 9 Recevez je vous prie mes chers amis &c ( l’assurance des tendres et sincères sentimens que je vous ai voués pour la vie ainsi que mes embrassemens les plus affectueux. Mes respects et complimens à toutes les personnes de notre connaissance, le bonjour à tous nos gens. ) [E.m.] ( A M. M. N. R. d. l’Or. à Ch. s. S. ) Répondu le 17 et 18 juillet 1820, dans la même lettre 10 . [...] 1. Autrement dit la « machine d’épreuve ». 2. Et non d’un pendule. 3. V. 339n. 4. Rougemont & Behrends. 5. Soit près de 159 livres sterling. 6. Le « crédit ouvert » depuis juin 1818. On l’a vu, Claude y puisait depuis octobre de la même année, à concur- rence de 100 livres tous les cinq mois environ (v. 326, 333, 344). Ces faits indéniables sont à rapprocher du bilan qu’il présentait en septembre 1819 (v. 326). 7. Remarquer d’une part que « la première machine est entièrement finie », d’autre part qu’on envisage « d’exécuter la première machine ». Il s’agissait vraisemblablement du pyréolophore, la « première machine » désignant d’abord l’engin de dimensions réduites auquel Claude travaillait depuis son arrivée en Angleterre, la « première machine » désignant ensuite l’engin devant être construit en vue de « l’expérience en grand ». On l’a vu, Claude subordonnait celle-ci à la solution du mouvement perpétuel, le « grand pro- blème », obsédé qu’il était par « la grande récompense promise » et, de ce fait, jugeant « à peu près indiffé- rent pour nous que ladite expérience en grand de la machine se fasse un peu plus tôt ou un peu plus tard » (v.343).Si le pyréolophore avait été entièrement fini et surtout susceptible de fonctionner,il est évident que Claude n’aurait pas différé d’un instant l’expérience. D’ailleurs lui-même avouait s’être borné à éprouver iso- lément les effets que la machine devait produire. 8. Points de suspension par lesquels Isidore a indiqué une ellipse. 9. Presque illisible. 10. Document inconnu. 348 1815 1824 1 8

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==