Niépce correspondance et papiers
654 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS pas bien long, car il me contrari[e]rait beaucoup en ceque je serais obligé de suspendre entierement mes travaux ; qu’il nous est si avantageux à tous de hâter le plus possible, si j’avais reçus les 2,000 fs tu aurais du temps à toi mon cher ami, pour me faire passer les deux autres 1 , il suffirait quand tu les aurais reçus de les remettre à MM. Coste qui voudraient bien alors me crediter de la dite somme, auprès de MM. Rougemont et Behrend. Je sais bien bon gré au cher Curley de linteret quil a bien voulu te temoigner dans cette circonstance, et je pense comme toi mon cher ami que sil pouvait nous procurer un emprunt a Dijon il serait infiniment plus avantageux pour nous, qu’a Lyon. Cependant tu as eu raison mon cher ami en re[...]ant 2 les propositions qu’on t’avait faites à de si onereuses conditions d’avoir recours à M. Durand 3 . Il faut convenir que notre position est bien embarassante, et combien je regrette de ne pouvoir partager avec toi l’ennui et les peines que te causent toutes ces demarches ; mais j’espere que la providence daignera seconder nos efforts pour sortir de la gêne ou nous sommes, et qu’elle les // fera prosperer ; cest deja une bien gran- de faveur que d’avoir acquis la certitude du succès des travaux dont je suis occupé, puis- qu’ils nous procureront je lespere les moyens de surmonter tous les obstacles que nous avons rencontrés jusqu’à présent. Combien je suis pêné mon cher ami de voir ton temps employé dune maniere aussi fatiguante pour toi, et en pure perte pour tes interessantes et ingenieuses recherches. Heureusement, tu seras je l’espere bientôt quiite de toute cette fati- guante mais bien essentielle besogne, et que tu pourras lorsque la saison sera plus favorable t’occuper toute à ton aise des nouvelles experiences que tu as en vuë et aux quelles je sou- haite pour ton entiere satisfaction comme pour la mienne, tout le succès possible. Tu as parfaitement bien saisi mon cher ami le principe de la force du motteur dont je m’occupe ◊ les 6. termes avec cinq livres de force feraient un effort de 160 liv et de 320. en ajoutant un septieme terme, ainsi de suite, en retranchant bien entendu le premier terme, de la somme ( finale ) ◊ ainsi en suppo ( sant ) sept termes il faudrait retrancher cinq liv de 320 ◊ il resterait 315. aux frottemens près. Cequi comme tu l’as fort bien compris mon cher ami, laisse un degré de force presque indeterminée et sur la quelle nous pouvons fon- der je lespere de remonter efficacement nos finances et notre destinée. Ce qui me fait grand plaisir c’est que le mecanisme destiné à perpetuer le mouvement peut être de la plus gran- de simplicité ce qui est un bien grand avantage pour la succession non interrompue de lef- fet. Je finis bien à regret un entretien quil me serait si doux de prolonger, mon cher ami, en tembrassant de tout mon cœur ainsi que ma chere sœur, et mon cher neveu au quel je renouvelle ainsi qu’à toi mes empressés et bien tendres remercimens ; pour les peines que vous avez bien voulú l’un et l’autre prendre pour moi. Mes respects et complimens à toutes les personnes de notre connaissance le bonjour à tous nos gens. [E.m.] Mes caresses accoutumées à [...ons] Pyrame Tenor et courants 4 aux quels jadresse mon compliment de condoleance pour la perte qu’ils ont faite de leur pauvre capo- ral Jacques 5 . 1. Claude réclamait ces quatre mille francs depuis la fin du mois de février (v. 350). A la mi-mars, il déclarait dis- poser de fonds pour une quinzaine (v. 352). 2. Raturé et surchargé. Peut-être refusant . 3. Sans doute leur créancier de 1819. 4. Pyrame et Ténor étant donc les braques dont il est si souvent question par ailleurs. 5. Sans aucun doute l’un des animaux de la « bande joyeuse ». 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie
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