Niépce correspondance et papiers

660 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 362 Lettre (M.N.N.) 1 Hammersmith, 11 mai 1821. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 11 mai 1821. Mon cher ami Je vois avec la plus vive satisfaction, d’après ta chere lèttre du 3. 2 que vous avez actuel- lement lespoir de terminer promptement loperation financiere qui vous occupe l’un et l’autre depuis si longtems 3 , et d’une maniere aussi fatiguante sous tous les rapports ; j’es- pere comme vous mes chers amis que vous en serez bientôt quittes, pour votre tranquilité et la mienne propre, car il faut convenir que jusqu’a ce moment là, notre position n’est point tranquilisante, et j’apprendrai avec grand plaisir, que vous puissiez avoir acquis la certitude, d’un repos parfait à cet egard. Je suis bien reconnaissant de ceque tu veux bien me dire d’obligeant à ce sujet tant de ta part que de celle de ma chere sœur ; mon plus grand bonheur est bien surement d’avoir l’espoir ; de [voir] nos faibles efforts, contribuer à ameliorer notre sort, et le desir est pour moi le motif ( bien [puissant] ) de les voir se rea- liser promptement ; je suis charmé que Ternant d’après ceque tu as bien voulu lui dire mon cher ami davantageux au sujet de l’objet qui m’occupe ; en ait conçu une idée aussi favo- rable 4 ; je crois ainsi que toi et lui qu’il en pourrait resulter, un très grand avantage pour la marine, et ce serait surement une des plus utiles applications qu’on pourrait faire de ce principe moteur ; quoique il puisse s’etendre bien au dela, ainsi que nous l’avons prevus ; avant que d’entreprendre, nos recherches à cet egard ; jespere que l’experience en demon- trera tous [l]es avantages ; je suis toujours fort content de l’ouvrier que joccupe, à la len- teur près ; je le presse autant que je puis, mais il n’en va gueres plus vite. Mais Il faut ( bien ) prendre patience ; lessentiel est que l’ouvrage soit // bien conditionné, et Dieu merci jus- qu’a présent ce qui est fait l’est ; cequi me donne grand espoir que l’appareil repondra par- faitement à l’effet qu’il doit produire. Je suis bien sensible au souvenir du cher cousin de Curley et de sa chere moitié et je les felicite de tout mon cœur du nouveau poste que vient d’obtenir Mr le comte de Beslisle 5 ; il est aussi honorable qu’il est avantageux pour la for- tune, et c’est comme tu le dis fort bien mon cher ami un grand relief pour la famille, et les- poir d’une grande recommandation ; et dont nous pourrions profiter bien avantageuse- ment lorsque nous serons dans le cas de produire l’objet dont nous nous occupons l’un et l’autre car j’espere mon cher ami que tes interessantes recherches seront aussi couronnées de tout les succès que tu dois en attendre et pour les quelles je fais les vœux les plus ardens ; je regrètte bien que les circonstances te contrarient toujours et semblent te dispu- ter le fruit de tes ingenieux et infatigables travaux. Je vois avec grand plaisir que de nou- velles données te laissent appercevoir un moyen de vaincre les difficultés qui te restent à surmonter, combien je desire que tu sois assez heureux pour y parvenir ! Je suis infiniment sensible au nouveau témoignage des sentimens tendres et affectueux de ton cher fils à mon egard, et je suis charmé qu’il, ait reconnu dans ce que j’avais le plaisir de t’adresser pour lui ; que son propre bonheur et son entiere satisfaction seront toujours le premier de tous 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie 1. Louis Gallas en a donné deux larges extraits (L.G.15). 2. Inconnue. 3. Toutes choses relatives à l’emprunt de 30.000 francs. 4. Allusion au mouvement perpétuel, est-il besoin de le préciser. 5. Le beau-frère de la femme de Curley venait d’être nommé gouverneur des pages (J.E.B.V. t. 1 p. 67).

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