Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 677 370 Rapport (A.N. F 7 6937 dossier 10152 ). Inédit Mâcon, 8 mars 1823. Le préfet de Saône-et-Loire au ministre de l’Intérieur. Préfecture de Saône et Loire Mâcon, le 8 mars 1823. Monseigneur, Les nouveaux renseignemens que j’ai recueillis sur le voyage à Lyon des Sieurs Niepce, colonel en non activité et Bertrand avoué à Chalon qui ont fait l’objet de mon rapport du 26 fevrier dernier m’ont à peu près convaincu que ces individus n’ont point pris part à la mas- carade du 16 1 . Mais il serait difficile de ne pas voir dans cette apparition à Lyon de ces deux messieurs présumés membres de la vente centrale de Chalon 2 , une mission secrette dans l’in- térêt de la faction, au moment où des troubles se manifestaient dans cette ville. Les Sieurs Niepce et Bertrand partis de Chalon le vendredi 14 à 5 heures du matin par la voiture des maitres de poste, sont arrivés à Lyon le même jour. Le voyage du premier parait être motivé par le séjour d’un de ses enfans dans cette ville où il est en pension 3 . Il pourrait avoir eû aussi pour but d’accompagner un de ses amis, le S r . Charpy méde- cin qui retournait à // Avignon. Il est possible que le second, qui est avoué, ait été à Lyon pour un de ses cliens. Tous trois sont descendus à l’hôtel du parc. Le Sieur Charpy a conti- nué sa route le 16. M. Niepce est reparti pour Chalon le 17 et le Sieur Bertrand le 20. A l’hôtel, on ne s’est apperçu d’aucunes menées. Ils n’ont point reçu de visites ; mais ils étaient continuellement dehors. J’ai eu occasion de voir le colonel Niepce le 7 de ce mois. Etant venu pour présenter un remplaçant au conseil de revision, il crut devoir me faire une visite particulière. Je fis tomber la conversation sur l’enterrement du commerce. Il ne m’en dissimula aucun des détails et il me dit qu’il avait vu les scènes de cette mascarade des croisées de l’apparte- ment de M. de Boissieu, chevalier de S t . Louis, son parent qu’il était allé voir 4 . Les renseignemens que j’ai l’honneur de transmettre à V. Excellence résultent des rapports qui m’ont été faits par M. le Maire de Sennecey le Grand, M. le Sous-Préfet de Chalon et mon collègue du Rhône avec qui j’avais cru devoir me mettre en relation dans cette circonstance. Je suis avec un profond respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur Le préfet de Saône et Loire C te . du Bourblanc A son Excellence le ministre de l’Intérieur 1. L’enterrement du commerce. 2. Chez les carbonari, « vingt affiliés ou bons cousins formaient une vente locale ; vingt députés de vingt ventes d’une même région (ou forêt ) formaient une vente centrale , et les députés des ventes centrales consti- tuaient la haute vente . Les lieux de réunion s’appelaient baraques » (H.F.). 3. Maximilien ou Léopold. 4. L’une de ses cousines germaines du côté maternel, Jenny Charreton, avait épousé Siméon de Boissieux. Fils de J. -B.de Boissieux, Siméon était du même âge que David Niepce.Sans doute négociant à Lyon, il avait une sœur et deux frères : Isaü, conseiller à la cour de cassation, et Saint-Loup, avocat à Lyon (E.N.). 369 1815 1824 1 8

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