Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 679 soit ce contre tems par rapport aux interprétations qu’on pourra lui donner, je suis per- suadé qu’il ne provient que d’un malentendu ou de toute autre cause que mon frère aura ignorée : parce que n’ayant pu prendre lui-même des informations locales sur l’envoi dont il s’agit, il les aura reçues indirectement par l’entremise de personnes qui ont fort bien pu se tromper ou s’être mal expliquées. Le fait est qu’il ne nous dit que deux mots là dessus, et que faute de documens plus certains, il nous a mis dans une facheuse position. J’espère, cher cousin, que nous en sortirons bientôt et avec honneur : c’est ce que nous apprendra la prochaine lettre de mon frère dont je m’empresserai de vous faire part. Sauf cette ani- croche, nous avons toujours d’excellentes nouvelles. Mon frere, comme vous le savez, a appliqué son moteur à un mouvement de va-et-vient. Il // en fait dans ce moment l’appli- cation a un mouvement circulaire ou de rotation, qui n’est pas moins important que le pre- mier. Il s’en était déjà rendu raison au moyen d’un appareil qu’il ne s’agit plus que de ter- miner ; et c’est ce dont il s’occupe. Il est bien aise de presenter à la fois ces deux applica- tions : je suis fort de son avis d’autant plus que ce perfectionnement, qu’il devait meme considérer comme une chose indispensable, retardera peu la confection de sa machine 1 . Je vous remercie, cher cousin, de votre aimable et obligeante attention relativement à la maniere dont vous avez disposé des 2000 francs que vous avez bien voulu nous offrir à titre ( de ) pret. Nous voyons là un nouveau témoignage de votre [amitié] aussi généreuse que délicate ; mais j’espere que nous n’[avons pas] jetté en vain notre dévolu sur les fonds de Londres, quoiqu’ils ne soient pas tout à fait à distance raisonnable, et que ladite lettre de crédit soit restée, je ne sais comment, engagée dans la Manche... Videbimus infra 2 . En attendant, pour faire passer ce déboire, nous mangerons force topinambours que nous trouvons excellens ; et de peur d’en manquer, nous avons déjà planté une ample provision : des millionnaires auraient bien mauvaise grâce a tirer des lettres de change sur leur esto- mac. // Adieu ! cher cousin, recevez avec une triple accolade l’assurance de nos tendres et inaltérables sentimens. Veuillez en être l’interprète auprès de la chère cousine et de vos enfans et nous rapeller au souvenir du cher cousin de Ternant &c. ://: J.N. Niépce Monsieur de Curley, receveur des contributions à Nuits. A Nuits Cote d’Or. 373 Lettre (A.S.R.) 3 Saint-Loup-de-Varennes et Chalon-sur-Saône, 13 et 14 avril 1823. Nicéphore à Claude. .Au Gras, dimanche 13 avril 1823 .Mon cher ami, .Nous recevons à l’instant, ta chère lettre du 8 avril, en réponse à ma dernière du 31 mars 4 . Je suis bien aise d’y répondre de suite, pour t’annoncer que nous n’avons toujours rien appris de nouveau concernant la réception de la lettre de crédit par M.M. Coste ; et en 1. Rappelons qu’il n’était plus question d’autre chose que de mouvement perpétuel. 2. Nous verrons après. 3. Publ. in U (doc. 17). 4. Ces deux documents sont inconnus. 371 1815 1824 1 8
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