Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 691 m’avez dit que vous me donneriez du mollet, voilà le pourquoi j’attends avec impatience, parce que vous sentez que le mollet est de rigueur ; cependant on d[irait] qu’il a un peu grossi depuis quelque tems, tant est grande l’influence du plaisir que nous éprouvons. Je suis bien fâché que les personnes qui vous ont témoigné tant d’intérêt ne vous aient point donné de leurs nouvelles, mais elles attendent probablement la fin de vos travaux et elles travaillent peut-être aussi de leur côté...! Nous avons vu dans les journaux que le duc de Brunsvick était débarqué à Douvres se rendant à Londres...! Ne serait ce pas...! Chut ! En voilà assez, vous perdez en lisant des [farces] un tems precieux, et je termine à regret un [moment] aussi agréable pour moi dans la crainte de détourner votre attention de des- sus des choses plus interessantes, et je termine ma lettre, en vous assurant, mon cher oncle, du plus tendre et plus sincère attachement que vous à voué pour la vie, votre neveu, qui vous embrasse de tout son cœur. I re . Niépce. 377 Lettre (A.S.R.) 1 Saint-Loup-de-Varennes, 9 novembre 1823. Nicéphore à Claude. .Au Gras le 9. 9 bre . 1823. .Mon cher ami, .Tu seras sans doute étonné du retard que j’ai mis à répondre à ta chère et bien inté- ressante lettre du 28 octobre 2 ; mais j’ai cru devoir, pour deux raisons, différer de quelques jours le plaisir de m’entretenir avec toi. D’abord, j’étais bien aise que ma lettre te parvint un peu plus tard, afin de te laisser le tems de monter ton appareil et de faire ton expérience, pour que ta prochaine réponse pût nous annoncer quelque résultat posi- tif. En second lieu, nous devions dans l’intervalle, rendre notre visite à M me Prieur et M me Niépce 3 qui étaient venues nous voir ; et je désirais pouvoir te donner quelques détails sur notre entrevue. Nous avons donc été à Sennecey, jeudi. Nous étions sûrs d’y trouver toute la famille ; car on avait été prévenu la veille de notre arrivée 4 . Je ne te dirai pas, mon cher ami, que nous avons et qu’on nous a beaucoup parlé de toi ainsi que de tes importans tra- vaux : tu dois bien te l’imaginer sans craindre de te tromper. Je serais également beaucoup trop long, si je voulais t’exprimer ici tous les vœux que l’on forme pour ton heureuse réus- site, et pour la réalisation de tes glorieuses destinées. Je joins, pour abréger, avec cette assurance, les félicitations et les complimens de toute la famille. Il faut pourtant ajouter encore que nous n’avons pas oublié la chose la plus interessante pour toi, mon cher ami ; 1. Publ. in U (doc. 21). 2. Inconnue. 3. Pierrette Niepce et, selon toute probabilité, Barbe, la femme du colonel Niepce. Pierrette était âgée de 71 ans (v. App. VIII). 4. Les Niepce de Sennecey formaient un véritable clan. En 1887, tout en constatant que « l’esprit de famille va de nos jours en s’affaiblissant de plus en plus », Ernest et Léopold Niepce se féliciteront « sans fatuité, que dans notre famille nous sommes moins oublieux et moins ingrats.L’amour filial,le culte de la famille ne sont pas éteints dans nos cœurs. Il n’est pas de jour, que nous ne parlions même avec admiration, de plus d’un de nos pères et que nous n’aimions à rappeler les grands exemples qu’ils nous ont donnés et la considéra- tion dont ils ont entouré notre nom » (E.N. f° 6). 376 1815 1824 1 8
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