Niépce correspondance et papiers
694 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS Hammersmith, .Hammersmith. .Middlesex. .Angleterre. [N.s.m.] Repondu le 26. novembre 1 378 Lettre (A.S.R.) 2 Saint-Loup-de-Varennes, 29 décembre 1823. Isidore à Claude. Au Gras, le 29. X bre . 1823. Mon cher oncle Il y a longtems que je n’ai eu le plaisir de m’entretenir avec vous, et je profite avec emprèssement de l’approche de 1824, pour vous renouveller, et vous exprimer d’une maniè- re plus particulière les vœux que je n’ai cessé de former et que je forme tous les jours, pour la conservation de vos jours : puissent-ils être aussi longs, que le sera qu votre gloire ! Puisse votre santé n’être jamais altérée ! Voilà les vœux que je forme sans cesse et ce sont ceux de toutes les personnes, qui comme moi, vous ont voué le plus tendre et le plus sincère atta- chement. Je m’arrête là. Vous êtes, j’en suis convaincu, trop persuadé de la pureté de mes sentimens à votre égard, pour ( que ) j’entreprenne de belles phrases : le cœur parle, voilà l’essentiel ; d’ailleurs, je sais que vous n’êtes pas grand partisan de toutes ces cérémonies, dictées le plus souvent par l’étiquette, ainsi je crois, mon cher oncle, entrer dans vos vues, en brisant sur un point, que nous connaissons tous, et en abandonnant un terrain dont nous sommes assurés : passons donc à autre // chose : permettez moi, mon cher oncle, de vous feliciter sur l’heureux succès de vos intéressans travaux. Vous avez obtenu le plus certain, et le plus difficile : le principe moteur. Voilà le plus beau. Le reste n’est qu’accéssoire ; et si vous avez éprouvé un petit échec, ce n’est pas de votre faute. Cet échec est d’ailleurs très- facile à réparer, et nous espérons avec vous, mon cher oncle, que votre prochaine lettre nous apprendra du nouveau, et du moëlleux* : fiat ! fiat ! Maman vous demande, quand nous pourrons chanter luÿa ! luÿa ! Nous sommes bien disposés à le chanter de bon cœur et nous crierons si fort, que vous nous enten[tred] 3 peut-être dépuis votre chambre, pour peu que le vent soit favorable ! Dans ce cas, mon cher oncle, je vous renouvellerai la demande que je vous avais faite dans le temps, et je vous prierai de ne pas oublier le pauvre publicain, qui se recommande à vous pour des peaux d’animaux, ou d’oiseaux &c, &c. J’ai à peu près une 40 aine . d’oiseaux montés, les plus curieux, j’ai des oiseaux d’eau ; entre autre un cygne sau- vage &c. &c. mais, je m’en tiens là, car le reste, des oiseaux du pays, ne sont guères curieux, et ne méritent pas les honneurs de l’empaillage. Je finis, mon cher oncle, faute d’espace, en vous embrassant un million de fois de tout mon cœur et en vous assurant de l’attachement le plus tendre, le plus sincère et le plus respectueux, que vous a voué pour la vie Votre neveu I re Niépce. 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie 1. De la main de Claude. Document inconnu. 2. Publ. in U (doc. 22). 3. Lire entendrez.
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