Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 695 379 Lettre (M.N.N.) 1 Hammersmith, 21 février 1824. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 21 2 fevrier 1824 Mon cher ami, Il y a aujourd’hui 8 jours que j’ai eù la plaisir de recevoir ta trës chere lettre du 11. J’espere que le mal de dent dont tu souffrais encore, sera entierement passé ; combien je le desire ; car lorsqu’on la eprouvé on est encore plus disposé à plaindre ceux qui en sont atteints surtout lorsque ainsi que toi mon cher ami on peut employer son temps aussi uti- lement ; c’est alors un double contre temps. Je vois avec la plus vive satisfaction que tu per- fectionne sans cesse tes interessants travaux, et que tu n’attends plus que le retour[s] de la belle saison pour mettre à lepreuve les reflections, que l’hiver, t’aura laissé le temps de mûrir ; et que tu t’es determiné mon cher ami à toccuper principalement des points de vüe de paysage de preference, à la copie de tableaux. Un bon original diton vaut mieux qu’une copie ; quoique ces copies la eussent été pour l’art de vrais originaux. Je te felicite donc de tout mon cœur d’etre au choix de moyens aussi precieux et aussi admirables qui surement lorsque tu les feras connaitre mon cher ami ne peuvent manquer de te faire le plus grand honneur, et obtenir la glorieuse recompense, duë à des recherches aussi penibles ; quelles sont ingenïeuses. // Pour moi graces à la lenteur inconcevable de mon ouvrier ; je suis toujours dans l’im- possibilité de pouvoir t’annoncer encore par ce courier rien de nouveau, tu sais mon cher ami que j’avais eu le plaisir de te faire part dans ma precedente lettre que javais l’intention de changer la direction du point d’appui, que je voulais le rendre horizontal au lieu de per- pendiculaire comme il etait dans mon premier essai ; l’ouvrage etait presque fait puisque je conserve entierement le premier ; et jesperais que dans l’espace de 7 ou huit jours, tout serait prèt, et javais l’espoir fondé de pouvoir faire l’experience facilement avant que d’avoir le plaisir de recevoir ta très chere lettre ; mais il a fallu y renoncer parcequ’au lieu de 8 jours il en a mis 20. parceque depuis quelque temps il n’est plus exact et il a manqué de paraitre deux ou trois jours à differentes epoques, ce qui me contrarie singulierement, cependant je ne voudrais pas le renvoyer parcequ’il travaille bien et qu’actuellement quil connait ce dont il est question, il pourrait (quoiqu’il m’ait bien assuré du contraire) agir contre moi, en travaill ( ant ) pour d’autres personnes qui seraient moins delicates ; il est vrai aussi que mon experience se trouvait fortement retardée par les ameliorations que j’ai imaginées depuis, et qui je l’espere donneront encore un resultat plus avantageux que celui auquel je metais arre[té] dans la nouvelle direction du point d’appui[s] dont je moccupe, mais sans rien retrancher de cequi est deja fait. J’espere donc // mon cher ami, avoir le plai- sir de t’annoncer (par la prochaine reponse que jattends de toi à cette lettre) le resultat de mes lents travaux. Dieu veuille quils puissent comme les tiens être couronnés du succès ! Je suis bien sensible et reconnaissant, des choses tendres et affectueu[x] que tu as la bonté mon cher ami, de m’adresser de la part de ton cher fils, je suis charmé d’apprendre que le delai forcé, de me procurer le plaisir [d’acc]roitre sa collection des êtres aeriens qui 1. Fouque n’en avait donné qu’un court extrait (V.F. p. 110) ; Louis Gallas l’a publiée presque intégralement (L.G.15). 2. Et non 24, comme il est indiqué partout depuis Fouque. 378 1815 1824 1 8
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