Niépce correspondance et papiers
700 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS patience et de croire que ma plus grande satisfaction sera toujours de contribuer à la sien- ne. Reçois mon cher ami tant pour toi que pour ma chère sœur, l’assurance des sentimens des sentimens les plus tendres et les plus affectueux que je vous ai vouës pour la vie. Mes respects et compliments à toutes les personnes de ma connaissance. Le bonjour à tous nos gens et mes caresses accoutumées à la bande joyeuse. [E.m.] P.Sc. Il y a bien longtemps que je n’ai eu le plaisir de recevoir des nouvelles d’Antoine et de son frère. Je serais bien charmé mon cher ami que tu voulusses bien m’en donner France A Monsieur Monsieur Niépce Ruë de l’Oratoire à Chalon sur Saône France [N.s.m.] .Répondu le 13 juin 1824. Mis à la poste le 14. (.lundi). 1 382 Lettre (A.S.R.) 2 Saint-Loup-de-Varennes, 13 juin 1824. Nicéphore à Claude. .Au Gras, le 13 juin 1824. .Mon cher ami, .Le même motif qui m’a fait différer de répondre à ta précédente lettre 3 , m’a engagé pareillement à différer encore de quelques jours de plus, ma réponse à ta chère lettre du 28 mai 4 , que nous avons eu le plaisir de recevoir mercredi, 2 du c t ; cequi fait un retard de 13 jours, parceque ma réponse ne pourra partir que par le courrier de mardi ; c’est-à-dire après demain. Combien nous désirons que ce retard ait pu te mettre à même, mon cher ami, d’exécuter le changement que tu allais faire à ton appareil, et d’obtenir un résultat décisif ! Nous serons aussi satisfaits, aussi joyeux en apprenant cette excellente nouvelle, que nous sommes bien vivement affectés maintenant de toutes les peines que tu te donnes, et de toutes les contrariétés que tu éprouves. Nous ne nous étonnons pas que tu regrettes de t’être occupé d’abord de l’application la plus compliquée et la plus difficile de ton principe moteur. C’est d’autant plus fâcheux que la plus simple (le mouvement de va-et-vient) est précisement celle dont tu as fait primitivement hommage au Roi d’Angleterre 5 . Il est pro- bable que si tu avais commencé par celle là, elle serait terminée maintenant, et que tu joui- rais déjà pour le moins, des prémices de tes glorieux travaux. Au reste, mon cher ami, la chose essentielle est que tu réussisses, et que tu ne te fasses pas illusion sur la nature des 1815 1824 1 8 De la seconde Restauration jusqu’à la naissance de la photographie 1. Note de la main de Nicéphore (v. 382). 2. Publ. in U (doc. 25). 3. Laisser à Claude le temps de lui annoncer « la grande nouvelle ». 4. V. 381. 5. Hommage inhérent à sa demande de brevet.
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