Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 721 à Chalon s. Saöne France [N.s.m.] .Répondu le 4. 9 bre . 1824. Mis à la poste le 5. vendredi./. 1 388 Lettre (A.S.R.) 2 Saint-Loup-de-Varennes, 2 décembre 1824. Nicéphore à Claude. .Au Gras, le 2. X bre . 1824. .Mon cher ami, .Nous avons eu le plaisir de recevoir ta chère et bien importante lettre du 19. novembre passé 3 . Nous l’attendions avec bien de l’empressement, et c’est avec la plus grande satisfac- tion et le plus vif intérêt que nous avons lu les détails qu’elle contient sur les nouveaux per- fectionnemens que tu as imaginés. La phrase qui précédait, nous avait d’abord causé quelque inquiétude ; car tu nous marquais que tu n’avais encore rien de positif à nous annoncer sur tes travaux ; cequi, je te l’avoue, mon cher ami, me faisait craindre que l’heureuse inspiration ne fut pas encore venue. Tu voulais sans doute nous ménager par là une bien agréable sur- prise, et nous t’en savons le meilleur gré possible ; car nous avons été amplement dédomma- gés. Je regarde en effet, les deux perfectionnemens dont il s’agit, comme deux découvertes à part et de la plus haute importance, surtout la derniere dont je n’osais pas trop te dire tout ceque je pensais. Nous te félicitons donc de tout notre cœur, mon cher ami, de la manière aussi hardie que flatteuse dont tu as sçu te tirer des seules difficultés qui s’opposassent enco- re à ta réussite. Si, comme nous le pensons, leur solution est un résultat de l’expérience, rien ne peut plus maintenant, entraver ta marche, ni t’empêcher d’atteindre promptement le but. Nous ne croyons pas nous tromper à cet égard-là, puisque ton appareil était disposé pour obtenir un tel résultat, et qu’il ne sagissait que de savoir en tirer parti ; cequi était bien effec- tivement la chose la plus difficile. D’après cela nous augurons comme toi, mon cher ami, que l’affaire sera bientôt dans le sac, et que ta machine fonctionnant bien, il n’y aura plus qu’à tendre le sac*. Quant à moi, ceque je désire ardemment, c’est qu’avant la fin du décembre courant, époque de l’échéance de nos effets chez M.M. Coste, // tu puisses avoir présenté ton travail, et reçu des assurances positives tant sur la remise de la prime à accorder 4 , que sur le terme fixe auquel elle sera délivrée 5 . Je serais alors bien tranquille sur les suites de la déter- mination de M.M. Coste ; car l’état d’incertitude où je suis à cet égard me fatigue beaucoup ; et je ne doute point que dans le cas supposé, ces Messieurs, quelque dégoûtés qu’ils puissent être de nous faire continuellement des avances de fonds, et de nous accorder sans cesse de nouvelles prolongations, ne fussent très-disposés à nous obliger encore 6 . Combien il est à sou- 1. De la main de Nicéphore. Lettre inconnue. 2. Publ. in U (doc. 29). 3. Inconnue. 4. Par le gouvernement anglais. 5. En quels termes Claude s’était-il exprimé, nous l’ignorons. Sans aucun doute moins convaincu qu’on pour- rait le croire au vu de ces lignes, Nicéphore était néanmoins à cent lieues de la vérité qu’il finira par décou- vrir de visu (v. 434). 6. La nouvelle tant redoutée était tombée au mois d’octobre (v. 386). 388 1824 1829
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