Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 723 tiennent un rang distingué dans le pays, du côté de la naissance et de la considération. La jeune personne a reçu une excellente éducation ; elle a un physique agréable et beaucoup de talent pour la musique. Nous avons agi par des intermédiaires ; et d’après des informations locales que M r . de Champmartin s’est procuré de son côté, il a témoigné le désir d’avoir préa- lablement une entrevue avec ton cher neveu qui s’est rendu dernierement à Autun, et qui en est revenu extrêmement satisfait de l’accueil qu’il a reçu de toute la famille. M r . de Champmartin est parti [depuis] 1 pour Lyon, et il doit s’arrêter ici à son retour. C’est à cequ’il paraît, un excellent h[omme] sans façon, sans prétentions et un grand amateur de musique 2 . Une partie de sa fortu[ne] consiste dans un parc superbe qu’il a tout près de la ville 3 , et qu’il habite toute l’année, occupé d’agronomie et de la culture des fleurs ; car il a de fort belles serres. Voici où nous en sommes, mon cher ami ; et quoique ce ne soient encore que des pré- liminaires, tu en augureras sans doute comme nous, et tu regarderas l’établissement projetté comme sortable* et même avantageux sous tous les rapports. Au reste, j’aurai le plaisir de te tenir au courant d’une affaire que ta tendre affection pour nous et ton cher neveu te rend en quelque sorte personnelle 4 ; // et nous désirons tous bien vivement, qu’elle obtienne ton approbation. Quel bonheur pour nous, mon cher ami, si sa réussite coïncidait avec celle de tes glorieux travaux ! Il faut convenir que nous aurions été nous même bien inspirés. Ta chère lettre qui est arrivée postérieurement à nos premières démarches, est bien propre à nous faire concevoir les plus flatteuses espérances. Si, quand la mienne te parviendra, mon cher ami, il te fallait encore quelque délai pour obtenir un résultat complet et décisif, je te prie de vouloir bien différer jusques-là ta réponse, pour me mettre à même d’annoncer la grande nouvelle à M.M. Coste, avant le terme fatal ; ce qui me tirerait d’un extrême embar- ras. Adieu, mon cher ami ; reçois mes embrassemens les plus affectueux ainsi que ceux de ma femme, de ton cher neveu, et d’Antoine. Je finis par la ritournelle des amitiés, complimens, respects et caresses de qui de droit ; car je n’ai que le tems de faire partir ma lettre./. .Angleterre. ://: Monsieur, Monsieur Niépce aîné, chez Monsieur Piper-Barges-Builder, à Hammersmith ; .Hammersmith. .Middlesex. .Angleterre. [N.s.m.] Répondu le 14 X bre 1824. et le 24 janvier 1825 5 Quant à ses Confidences , ses Nouvelles Confidences , ses Mémoires inédits , ils abondent de souvenirs pitto- resques sur les Pierreclos (v. App. XVIII). Née en 1801 (v. 536), Eugénie allait avoir 24 ans. 1. Déchirure. Nous empruntons ce mot à la transcription russe. 2. Ayant « connu beaucoup » le beau-père d’Isidore, Fouque précisera : « Mr. de Champmartin venait souvent chez moi me communiquer des vers, dont l’esprit était un peu gaulois, et la musique qu’il composait ; car il était un mélomane zélé » (v. S.16). 3. Le château du Rivaux ? 4. « L’affaire » sera conclue et Isidore épousera Eugénie Gaucher de Champmartin un mois et demi plus tard. Le contrat de mariage sera passé le 12 janvier 1825 par - devant Maître Potier, notaire à Autun. 5. De la main de Claude (v. 389). Sa lettre du 14 décembre est inconnue. 388 1824 1829

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