Niépce correspondance et papiers
724 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 1824 1829 1 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre 389 Lettre (M.N.N.) 1 Hammersmith, 24 janvier 1825. Claude à Nicéphore. Hammersmith le 24. janvier 1825. Mon cher ami Je ne sais à quelle cause attribuer la privation de tes cheres nouvelles ainsi que de celles de notre chere famille ; mais, depuis le 2 X bre date de ta derniere et interessante lettre 2 et à laquelle j’eus le plaisir de repondre le 14 xbre . j’ai été dans l’attente de ta reponse sans avoir encore eu la satisfaction de la voir realisée. Jai presumé que tu avais attendu mon cher ami le renouvelement de nos effets sur M.M. Coste, du 31 xbre . pour m’en donner avis, et qui j’espere n’aura pas eprouvé de difficulté de la part de ces Messieurs ; jai pensé aussi que peutêtre d’après ceque tu avais la bonté de me communiquer relativement à l’etablis- sement de ton cher fils que voulant profiter de suite des heureuses circonstances qui se pre- sentaient, tout etait terminé, et que tu avais mon cher ami differé ta reponse jusqu’a cet heureux accomplissement. Dieu veuille que ce soit la les causes qui m’ayent privé si long- temps de vos cheres nouvelles ◊ jaurais même cédé plutôt à faire cesser cette anxiété si penible pour moi, si je n’avais attendu que les couriers dont les jours de depart et d’arrivée ont été changés, ne fussent reglés ; car tu peux bien croire mon cher ami que si jeusse obte- nu le resultat de mon travail que je croyais moins eloigné, et qui n’est pas encore aussi pro- chain que // je l’esperais ; parcequ’il y a plus de travail, que çà me paraissait, et que l’ouvrier n’en fait que le quart par jour de cequ’il pourrait faire, sil etait plus actif, et j’en étais si mécontent quavant les fétes, de Noël je lui avais donné son congé ; mais il est revenu et m’a promis qu’il serait plus diligent, et je l’ai repris. Et dans le fond, il est plus avantageux, pour moi sous plusieurs raport[s] de le conserver ; seulement, il faut de ma part une grande patience ; mais il est toujours plus prudent de ne pas l’exposer à devenir la dupe d’intri- guants qui pourraient l’engager à manquer de discretion, envers moi, car il est assez intel- lig ( ent ) et le travail est trop avancé, pour en faire actuellement un semblable sil etait payé pour cela ; cependant je ne l’en croit pas capable, d’après cequ’il m’a assuré plusieurs fois et ce motif la m’a encore decidé à le conserver. Heureusem ( ent ) j’acquiers touts les jours de nouvelles assurances ; du succès en me rendant raison de l’effet à produire, et sil plait à Dieu je verrai mes esperances conffirmées par l’expérience qui ne peut plus être bien eloignée, mais dont je ne puis pas encore fixer l’époque ; mais tu peux bien croire mon cher ami que je m’empresserai de te faire part de cette heureuse nouvelle le plutot possible, afin de faire cesser l’anxiété que doit causer une aussi longue attente ; mais je n’ai rien heureusement à me reprocher ; je m’occupe essentielement de mon objet ; et l’espoir du succès, est pour moi un grand motif d’encouragement ; puisqu’il changerait si // efficacement notre sort ; c’est là un des vœux les plus chers de mon cœur, et j’espere que le ciel daignera lexhausser, ainsi que touts ceux que je lui adresse sans cesse pour votre conservation mes chers amis ainsi que pour celle de toutes les personnes qui nous sont chères ; et de nous accorder cette année heureuse et prospere, en nous reunissant les uns aux autres, satisfaction si desirable pour moi et dont je suis privé depuis si longtemps. Je desire bien que l’etablissement, de ton cher fils puisse être entierem ( ent ) conclu et qu’il puisse assurer, son bonheur et celui de ce[lle] qui doit lui devenir si chere ainsi qu’a vous mes chers a[mis] et à moi même. J’avais le plai- 1. Publ. in P.G.H.2 (p. 13). 2. V. 388.
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