Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 749 [N.s.m.] .Ecrit à la Société d’Encouragement, en lui envoyant une livre de fécule de giraumont ; le 17. 9 bre . 1826. pour partir par la diligence de demain 18 id m . 1 .Reçu de Gandré la somme de 360 f. le 20. 9 bre . 1826. 404 Copie de lettre 2 (A.S.R.) 3 Chalon-sur-Saône, 17 janvier 1827. Nicéphore au graveur Lemaître. Monsieur Lemaitre, graveur 4 , Rue Mazarine, n° 32 à Paris. Chalon-sur-Saône le 17 Janvier 1827. Monsieur Il y a environ 18 mois 5 , que Mr. de Champmartin vous remit deux petites planches de cuivre, vernies et prêtes à recevoir l’action de l’eau-forte* 6 . Vous eûtes la complaisance d’en faire l’essai devant lui ; et je profite avec empressement de l’occasion qui se présente, pour vous prier d’agréer à ce sujet, mes tardifs et bien sincères remerciemens. Cet essai toute- fois, malgré les précautions que vous voulûtes bien prendre, ne réussit point : ce qu’il faut attribuer au vernis appliqué en couche trop mince ou à sa mauvaise qualité. Je ne vous entretiendrai pas, Monsieur, de la nature de mes recherches dont l’essai en question, était un résultat fort imparfait : M r . de Champmartin, mon beau frère, a dû vous en parler et vous en aurez appris d’avantage par M r . le Comte de Mandelot 7 qui a la bonté de s’intéres- ser d’une manière toute particulière au succès de ma découverte. Instruit de ses rapports avec vous, Monsieur, et sachant combien vous désirez lui être agréable, j’ose me prévaloir de sa recommandation pour réclamer un nouveau témoignage d’obligeance de votre part. Je serai bien aise de soumettre à votre exam[i]n quelques nouveaux essais gravés sur étain pur 8 . Persuadé qu’il me serait difficile de trouver à la fois, un juge plus impartial et plus éclairé, je ne craindrais pas de provoquer la critique la plus sévère, et je réclamerais égale- ment avec confiance, l’appui de vos sages conseils : ils me seraient aussi utiles, aussi néces- saires l’un que l’autre pour me guider dans un art où vous excellez, Monsieur, et dont 1. De la main de Nicéphore. Document inconnu. Nicéphore évoquera cet envoi l’année suivante (v. 441). 2. De la main d’Isidore. 3. Publ. in U (doc. 39). Ce document avait été publié dès 1851 (in L. 1851 n° 2 p. 7). V. App. I. 4. Augustin François Lemaître (1797-1870). 5. Vers juillet 1825 donc. C’est à cette époque que Nicéphore était entré en contact avec Chevalier. 6. Il s’agissait donc de plaques de cuivre sur lesquelles Nicéphore avait réalisé une image dans le vernis au bitume (la copie d’un dessin par contact). On constate que l’inventeur ne prenait pas de précaution puisqu’il ne craignait pas de montrer ses plaques portant le vernis au bitume à un graveur professionnel pouvant identifier sans peine le produit photosensible employé. 7. Apparemment Henri-Camille-Sophie Bataille comte de Mandelot, né à Flavigny (Côte-d’Or) le 2 mars 1753, mort à Autun le 25 septembre 1827 (H.W.B. t. 7 p. 64). 8. On retiendra cette précision apportée par Nicéphore sur la pureté de l’étain employé. L’étain pur est un métal très ductile, blanc, brillant qui présente une grande stabilité. En particulier, il ne s’oxyde pas au contact de l’air. Il ne doit pas être confondu avec l’étain gris qui résulte d’un mélange d’étain et de plomb. 403 1824 1829
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