Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 79 M. Carnot 1 a fait le rapport sur le nombre des commis à employer au comité et leur choix, tant en son nom qu’en celui de M. Andrein, commissaires nommés à cet effet. Sur ce rapport il a été arrêté qu’on nommerait quatre commis 2 dont chacun serait attaché à une des quatre sections du comité 3 , un commis pour le bureau général et, en outre, un commis expéditionnaire et suppléant les autres. Ont été nommés au scrutin : 1° Pour commis au bureau général, M. Labène, avec des appointements de cent quarante livres par mois. 2° Pour commis à la section des bibliothèques et monuments, M. Herbigny, avec cent quarante livres d’appointements par mois. 3° Pour commis à la section du plan d’instruction, M. Rouhière, avec des appointements de cent quarante livres par mois. 4° Pour commis à la section des fonds et revenus, M. Brotot, avec cent quarante livres d’appointements par mois. 5° Pour commis à la section des pétitions, M. Coquelin, avec des appointements de cent quarante livres par mois. 6° Pour commis expéditionnaire, M. Mimot, avec cinquante livres d’appointements par mois. [...] liste telle qu’elle fut prononcée par le président de l’Assemblée : Lacépède, Condorcet, Cerutti, Arbogast, Viénot-Vaublanc, Gentil, Pastoret, Romme, Vayron, Roux-Fazillac, Torné, Riboud, Carnot aîné, Prieur, Dupin, Andrein, Jean de Bry, Quatremère, Fauchet, Gilbergues, Gausserand, Bonnier, Gaudin, Quatresols-Marolles. Exceptions faites de Torné et Fauchet qui n’acceptèrent pas et furent remplacés par Guilloud et Urbain Chappe, de Cerutti qui fut remplacé par Theule en février 1792, et de Jean de Bry qui fut remplacé par Baudin, député des Ardennes, il ne fut procédé à aucun renouvellement du comité pendant toute la durée de la Législative. Installés dans la maison des Capucins, mais s’y trouvant rapidement « trop resserrés », les membres du comité obtinrent de l’Assemblée (31 octobre) l’autorisation d’occuper les bâtiments dépen- dant de la maison des Feuillants (J.G.1 Introduction). Ces deux maisons, d’ailleurs voisines, se trouvaient rue Saint-Honoré,à la hauteur de la place Vendôme,aux abords immédiats de l’Assemblée et des Jacobins.C’est dans ce périmètre parisien restreint, là-même où les frères Niépce conserveront quelques attaches jusqu’à la fin de l’Empire (v. App.VII §7), que Labène, qui allait contribuer modestement, parfois de manière insolite, à l’œuvre de la Législative, se fondit immédiatement dans les milieux brissotins (v. 71n). 1. Lazare Carnot, mathématicien et homme politique, était né à Nolay, en Côte-d’Or, le 13 mai 1753. Exilé en 1816 pour avoir voté la mort de Louis XVI, il mourra à Magdebourg, en Prusse, le 2 août 1823. Le 31 août 1791, Carnot avait été élu député du Pas-de-Calais (où le retenait sa carrière militaire depuis les années 1780) à la Législative. Ancien élève de l’école du Génie à Mézières, ingénieur ordinaire du roi au corps du Génie dès 1773, il avait entrepris ses premiers écrits sur la mécanique à Béthune en 1780. En 1783, il avait publié un Essai sur les machines en général . Carnot jouera personnellement un rôle déterminant dans la vie des frères Niépce. Alliés par les Barault (v. 237n), les Niépce et les Carnot entretenaient de bonnes relations (v. 210, 211). En 1834, un nouveau mariage rapprochera encore les deux familles, au moins sur le papier. C’est ainsi qu’en 1895, les Carnot seront amenés à faire part du décès de Maximilien Niepce, l’un des petits- cousins de Nicéphore (A.M.L. dos. Léopold Niepce). 2. Le terme vague de « commis » ne permet guère d’avoir une juste idée de l’emploi occupé par Jean-Gervais. Voici,par contre,ce qu’on lit dans le procès-verbal de la séance du 11 mai 1792 : « Le comité décide qu’il sera nommé deux secrétaires commis au bureau principal [...]. M. Léger est nommé secrétaire commis, et M. de Launay suppléant, à la place de M. Labène absent ». Ce dernier écrira lui-même avoir été « adjoint au chef des bureaux » (A.M.R.E. Pers. vol. 40 doc. 4). 3. Occupées respectivement : « la première à examiner quels sont les établissements existants pour l’ensei- gnement et les fonds employés à cet objet jusqu’à présent, la seconde à connaître les bibliothèques et les monuments en réunissant les correspondances particulières, la troisième à examiner quel est le meilleur système d’instruction publique, et la quatrième à répondre aux pétitions et présenter une analyse des meilleurs mémoires » (J.G.1 p. 19). 59 1761 1792

RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==