Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 87 le trois du meme mois, dont l’exigibilité demeure aud [...], consentie par lesd Sr. et Delle Levieux telle qu’elle avoit ete stipulée aud contract, quelque prorogation [tacite] ou par ecrit qu’il y ait eut dudit remboursement de cinq mille livres 1 . // Les frais des presentes demeurent a la charge desd. Sieur et Demoiselle Levieux mariés. Dont parties contentes et d’accord et a l’accomplissement soumettent et obligent cha- cune en ce qui la concerne, leurs biens ceux de leurs héritiers successeurs et ayant cause solidairement et sans division à tous tribunaux de justice dont acte. Fait, lu et passé en l’etude de Philibert Grassot l’un desd. notaires qui en a la minute son confrère present et soussignés avec lesd Sieur et Dame comparans, et lad Delle Rey. Barault Niepce Jeanne Laguaite f. Levieux Jeanne Rey B. Levieux Grassot no re . royal 66 Lettre (A.M.A.E. Pers. vol. 40 doc. 2). Inédit Paris, 20 mars 1792. Employé au comité d’Instruction publique, Jean-Gervais Labène sollicite un entretien au ministère des Affaires étrangères. Monsieur 2 , L’amitié dont Monsieur Lacuée 3 veut bien m’honorer me donne la plus grande confiance en votre protection. J’ose donc me flatter que vous daignerez m’accorder quatre minutes, comme le dit Monsieur Lacuée, pour que je puisse mettre sous vos yeux le mémoire et les certificats 4 qui doivent servir d’appui à ma pétition 5 . Je suis avec respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Paris, le 20 mars 1792 Labène secrétaire commis au comité d’Instruction publique 1. Les Levieux étaient donc débiteurs d’un capital de onze mille livres. C’est peut-être grâce aux rentes qu’elle sut se constituer à partir de tels placements, davantage que par la gestion des propriétés familiales, que Madame Niépce finit par assainir la situation financière de ses enfants ou, tout au moins, par y apporter, « dans des temps difficiles » pourtant, « les améliorations étonnantes » qui, quelques années plus tard, sus- citeront « l’admiration » de Nicéphore (v. 143). Il est indéniable qu’en ces premiers jours de 1792, elle voyait avec soulagement ses trois fils, pourvus d’emplois, se trouver en mesure d’assurer leur propre subsistance. En effet, le 12 janvier, alors que Claude cinglait vers Gibraltar (v. 64), que Bernard assurait toujours ses fonc- tions à l’Oratoire d’Angers (v. 74n, 77), Nicéphore s’engageait dans l’armée (v. 86n). 2. Le nom du destinataire de cette lettre nous est inconnu. Dumouriez était ministre des Affaires étrangères depuis le 15 mars. 3. Le document n° 1 confirme que « Labène, secrétaire commis au comité d’Instruction publique » avait été « recommandé par M. Lacuée, députation du Lot et Garonne. » Jean Girard de Lacuée (1752-1841), Agenais comme Jean-Gervais, ami intime de Lacepède (également son compatriote), forma l’académie d’Agen. Il adopta les principes révolutionnaires avec zèle. Député à l’Assemblée législative, il vota avec le parti modéré (B.U.). 4. Notamment ceux de Lacuée et de Lacépède, de Paganel (lui aussi Agenais), de Lavigne, tous membres de la Législative, ainsi que celui du publiciste Koch (A.M.A.E. Pers. vol. 40 doc. 9). 5. Fin 1791 début 1792, les problèmes légués par la Constituante s’étaient aggravés. L’émigration croissante, la 66 1761 1792

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