Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 89 67 1761 1792 67 Procès-verbal (A.N. Registre AF*I 17) 1 Paris, 14 avril 1792. Labène obtient un congé du comité d’Instruction publique. Comité d’Instruction publique. Procès-verbaux des séances. 14 avril 1792 [...] Le comité a accordé au S r . Labène un congé pendant trois mois 2 , à la charge pour lui de se faire remplacer pendant ce temps par une personne agréée par le comité 3 . [...] Arbogast président C.A. Prieur 4 s re . 68 Lettre (A.M.A.E. C.P. Allemagne 666). Inédit Paris, 16 avril 1792. Louis XVI nomme Jean-Gervais secrétaire de légation à Ratisbonne. Paris, le 16 avril 92, l’an 4 e de la Liberté. J’ai l’honneur de vous annoncer, M. que le Roi 5 vient de vous nommer secrétaire 6 près la diète* de Ratisbonne 7 . Vous voudrez bien vous disposer à vous rendre incessamment à votre poste 8 . baisse accrue de l’assignat, les difficultés de ravitaillement, les émeutes, les pillages, les troubles religieux, les provocations des émigrés, le déchaînement des clubs et des journaux contre les ennemis de la Révolution, ranimèrent la ferveur des démocrates. « On sentait venir la guerre: inquiétude conservatrice et solidarité dynastique avaient amené en août 1791 les souverains étrangers,empereur d’Autriche et roi de Prusse,à lan- cer à Pilnitz un appel à la coalition monarchique pour rétablir Louis XVI dans sa souveraineté. En France, l’af- frontement fut souhaité par une étonnante convergence de groupes de pression disparates » (G.DU. p. 337). Sachant que le roi en attendait la restauration de l’autorité monarchique, les Brissotins, acquis à l’idée d’une guerre de propagande, s’en déclaraient d’autant plus partisans qu’elle obligerait Louis XVI à se démasquer. A la mi-mars 1792, le roi s’étant décidé à constituer un ministère « patriote », Labène y vit immédiatement l’occasion de se signaler et s’empressa de demander un congé au comité d’Instruction publique (v. 67). 1. Publ. in J.G.1. 2. Pour avoir pris le risque de solliciter son congé dès ce jour-là, Jean-Gervais avait sans doute déjà eu vent du succès de sa démarche au ministère des Affaires étrangères (v. 66). Ce succès lui sera confirmé officielle- ment le surlendemain (v. 68). 3. Jean-Gervais n’eut-il pas le temps de s’en occuper ? Son « suppléant », M. de Launay, jusque là attaché au « service du dictionnaire des municipalités », ne sera affecté au bureau général que le 11 mai, sur décision du comité (p.v. séance dudit). 4. Claude-Antoine Prieur-Duvernois, dit de la Côte-d’Or (1763-1832). 5. En l’occurrence son ministre, Dumouriez (v. 66n) . 6. Secrétaire de légation* (v. 69). 7. En Bavière, sur le Danube. Les diètes germaniques s’y tenaient dans l’hôtel de ville depuis le milieu du XVII e siècle. 8. En remplacement de Bérenger (v. App. XII § 1), lequel avait été mis en place par le ministère feuillant, et qui, dès la formation du cabinet de Dumouriez, lors de l’accession des Girondins au pouvoir, fut démis de ses fonctions. Quatre jours plus tard, l’Histoire devait réserver à Labène un rôle inattendu (v. 71n).

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