Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 913 500 1824 1829 500 Brouillon de lettre (A.S.R.) 1 Chalon-sur-Saône, 25 octobre 1829. Nicéphore à Lemaître. .Chalon-sur-Saône, le 25. 8 bre . 1829. .Monsieur, .Je suis fâché que vous ayez craint d’avoir trop critiqué mon essai de point de vue d’après nature. Pour moi, qui sais apprécier cequ’il y a ( d’honnête et ) d’obligeant dans le motif qui vous a dirigé ; je n’ai qu’un regret, c’est que vous ayez trop ménagé la juste sévé- rité de vos observations. Vous avez cru ( que ) ma planche ( était ) gravée, mais elle ne l’est pas ; elle n’est que noircie sans l’ ( aucun ) emploi d’un acide quelconque, d’après un pro- cédé qui a mal réussi par ma faute ; le noir ayant recouvert les traits même les moins déli- cats ( prononcés ) de l’empreinte ; cequi m’a forcé de les dégager le moins mal ( mieux ) que j’ai pu en la frottant avec un linge ( à l’aide d’un linge très doux ) . Mon but ( objet ) était d’obtenir ainsi, sur la planche d’argent plaqué, toutes les dégradations de teintes du noir au blanc ( sur cette planche d’argent p. ) Malgré cela, je pense que l’ ( qu’avec plus de pré- caution et de dextérité un peu de dextérité ) on pourrait tirer bon parti de ce procédé. Mais vous ne vous êtes point trompé, Monsieur, en attribuant à une ( l’ ) action trop prolongée de la lumiere, l’une des défectuosités les plus choquantes que vous avez remarquées. Malheureusement, il ne m’est pas possible de l’éviter avec un appareil dans lequel les devants sont si peu éclairés qu’il faut un temps considérable pour qu’ils puissent être empreints ( s’empreindre ) même légèrement : delà ces disparates* et cette confusion pro- duites par le changement de direction ( tantôt oblique et tantôt opposée ) des rayons solaires. Pour parvenir à un succès décisif, il est donc ( par conséquent ) indispensable que l’effet ait lieu le plus promptement possible ; cequi suppose une grande clarté, une égale ( grande ) netteté dans la représentation des objets : or il faudrait pour cela, une chambre noire aussi parfaite que celle de M r . Daguerre, autrement je serai condamné à m’approcher plus ou moins du but, sans pouvoir jamais l’atteindre. Je me suis donc empressé d’accepter ses ( de répondre à ses ) offres obligeantes de service 2 , qu’il a bien voulu me faire, et j’ai pro- fité de cette circonstance, pour ( en ) lui proposer ( proposant ) de coopérer avec moi, au per- fectionnement de mes procédés héliographiques, en l’associant ( et de l’associer ) aux avan- tages qui résulteraient d’une complette réussite. Je // lui ai témoigné combien je désirerais, ( Monsieur ) , en vous adressant la même proposition, trouver une garantie de plus, de suc- cès, dans le concours de vos talens distingués. J’ose espérer ( J’aime à me le persuader ) d’après le vif intérêt que vous inspire ( voulez bien pr[endre] ) l’objet de mes recherches, et parceque, d’ici à l’époque où l’on pourrait en utiliser les résultats, il ne s’agirait que d’ex- périences faites ( tendantes ) respectivement, dans le ( au ) but convenu, ( celui d’arriver, par un commun effort au ) du degré de perfectionnement nécessaire. Ce genre de travail ayant le plus grand rapport avec celui de la gravure, je me prévaudrais avec d’autant plus de confiance, de l’offre généreuse que vous ( m’ ) avez eu le complaisance de me faire plusieurs fois ( faite si genereusement ) , de votre burin ; mais, croyez que je n’en abuserais pas ; et 1. Publ. in U (doc. 92). Il existe également dans le fonds russe, une copie de ce brouillon, par Isidore. Quant à la lettre proprement dite, dont l’original est aujourd’hui inconnu (v. App. I § 1), elle avait été publiée dès 1851 (in L. n° 8 p. 32). Comme tous les brouillons, celui-ci, sans doute moins facile à lire que la lettre achevée, nous paraît raviver davantage encore l’esprit de son auteur. 2. V. 499.

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