Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 925 506 1824 1829 mais au-dessus, afin qu’en y arrivant, elle fasse nappe, et // enlève les dernieres portions d’huile adhérente au vernis 1 . .C’est alors que l’empreinte se trouve complettement dégagée, et partout d’une grande netteté, si l’opération a été bien faite, et surtout, si on a pu disposer d’une chambre noire perfectionnée. .Applications des procédés héliographiques. .Le vernis employé, pouvant s’appliquer indifféremment, sur pierre, sur métal et sur verre, sans rien changer à la manipulation ; je ne m’arrêterai qu’au mode d’application sur argent plaqué et sur verre, en faisant toute fois remarquer, quant à la gravure sur cuivre, que l’on peut, sans inconvénient, ajouter à la composition du vernis, une petite quantité de cire dissoute dans l’huile essencielle de lavande. .Jusqu’ici, l’argent plaqué me parait être ce qu’il y a de mieux pour la reproduction des images, à cause de sa blancheur et de son éclat. [Ce qu’il y a de certain] ( Une chose [...] 2 certaine, ) c’est que même ( qu’ ) après le lavage, pourvu que l’empreinte soit bien sèche, le résultat obtenu est déjà satisfaisant 3 . Il serait, pourtant, à désirer que l’on pût, en noircis- sant la planche, se procurer toutes les dégradations de teintes du noir au blanc : je me suis donc occupé de cet objet, en me servant d’abord de sulphure de potasse liquide ; mais il attaque le vernis, quand il est concentré, et si on l’allonge d’eau, il ne fait que rougir le métal. Ce double inconvénient m’a forcé d’y renoncer. La substance que j’emploie mainte- nant, avec plus d’espoir de succès, est l’iode qui a la propriété de se vaporiser à la tempé- rature de l’air 4 . Pour noircir la planche par ce procédé, il ne s’agit que de la dresser contre une des parrois intérieures d’une boîte ouverte dans le dessus, et de placer quelques grains d’iode dans une petite rainure pratiquée, le long du côté opposé, dans le fond de la boîte. On la couvre ensuite d’un verre pour juger de l’éffet qui s’opère moins vite, mais bien plus sûrement. // On peut alors, enlever le vernis avec l’alcool ; et il ne reste plus aucune trace de l’empreinte primitive 5 . Comme ce procédé est encore tout nouveau pour moi, je me bor- nerai à cette simple indication, en attendant que l’expérience m’ait mis à portée de recueillir [...] 6 là dessus, des détails plus circonstanciés. .Deux essais de points de vue, sur verre, pris dans la chambre obscure, m’ont offert des résultats qui, bien que défectueux, me semblent devoir être rapportés, parceque ce genre d’application peut se perfectionner plus aisément, et devenir par la suite, d’un inté- rèt tout particulier 7 . .Dans l’un de ces essais, la lumiere ayant agi avec moins d’intensité, a découvert le 1. L’eau courante n’existant pas, c’est au puits qui se trouve devant sa maison que Niépce prend l’eau avec laquelle il cherche à rincer ses épreuves. L’image au bitume sortant du dissolvant est extrêmement fragile. Il faut par conséquent un rinçage très délicat pour ne pas la détruire. La mise au point de l’appareil décrit ici laisse comprendre que l’inventeur fut confronté à de nombreux échecs, observant l’apparition de l’image dans le bain de dissolvant mais demeurant impuissant à la conserver lors du rinçage.P.Jay a fait exé- cuter une reproduction de cet appareil. 2. Mot illisible sous la rature. 3. Rappelons que lorsque le vernis a été légèrement sous-exposé, il devient mat après l’apparition de l’image dans le dissolvant et que dans ces conditions, l’image peut être vue en positif après séchage (v. App. XXV). 4. Les cristaux d’iode se subliment spontanément à température ordinaire. Ils passent directement de l’état solide à l’état gazeux. 5. V. App. XXV les reproductions d’héliographies sur argent que nous avons obtenues par cette technique. 6. Début de mot raturé, illisible. 7. Essais inconnus. Aucune épreuve sur verre de Nicéphore n’est parvenue jusqu’à nous. Signalons

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