Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 927 506 1824 1829 de 45 degrés. On peut, de la sorte, avec deux gravures ainsi préparées, et quatre petites plaques de doublé d’argent, faire plusieurs expériences dans le même jour, et ( la journée, même ) par un temps sombre, pourvu que le local soit à l’abri du froid et ( surtout ) de l’hu- midité surtout, qui, je le répète, détériore le vernis à un tel point, qu’il se détache par frag- mens ( couches ) , de la planche, quand on la plonge dans le dissolvant. C’est cequi m’em- pêche de me servir de la chambre noire durant la mauvaise saison. En [répétant] multi- pliant les expériences dont je viens de parler, on sera bientôt, parfaitement au fait de tous les procédés de la manipulation 1 . .Relativement à la maniere d’appliquer le vernis, je dois rappeller qu’il ne faut l’em- ployer qu’en consistance assez épaisse pour former une couche compacte et aussi mince // qu’il est possible, parcequ’il résiste mieux à l’action du dissolvant, et devient d’autant plus sensible aux impressions de la lumiere 2 . .A l’égard de l’iode, pour noircir les épreuves sur argent plaqué, comme à l’égard de l’acide pour graver sur cuivre, il est essentiel que le vernis, après le lavage, soit tel qu’il est désigné dans le deuxième essai sur verre, rapporté ci-dessus 3 ; car alors, il est bien moins perméable, soit à l’acide, soit aux émanations de l’iode, principalement dans les parties où il a conservé toute sa transparence ; et ce n’est qu’à cette condition, que l’on peut, même à l’aide du meilleur appareil d’optique, se flatter de parvenir à une complette réussite. Fait triple, 4 à Châlon-sur-Saône, le 24. 9 bre . 1829. ://: J.N. Niépce. .Additions. .Quand on ôte la planche vernie pour la faire sécher, il ne faut pas seulement la garan- tir de l’humidité, mais avoir soin de la mettre à l’abri du contact de la lumiere. .En parlant des expériences à la lumiere diffuse, je n’ai rien dit de ce genre d’essai fait sur verre. Je vais y suppléer afin de rapporter une amélioration qui, dans ce cas-là, lui est particuliere. Elle consiste simplement, à placer sous la plaque de verre vernie, un papier noir 5 , et à interposer un cadre de carton entre la plaque et la gravure qui doit être alors col- lée // par ses quatre angles à une autre plaque de verre, pour qu’elle la touche dans toutes ses parties. Il résulte de cette disposition que l’image parait bien plus vive sur un fond noir que sur un fond blanc ; cequi ne peut que contribuer à la promptitude de l’éffet ; et, en second lieu, que le vernis n’est pas exposé à être endommagé par suite du contact immé- diat et de la pression de la gravure, comme dans l’autre procédé ; inconvénient qu’il est très 1. La simplicité de la technique de reproduction des gravures explique la concision de l’auteur. En effet, les dessins à reproduire se caractérisent par une absence de nuances continues et par le fait que l’encre d’im- primerie constitue un obstacle au passage de la lumière. Grâce à cela, en procédant à une surexposition, on est toujours certain de réussir (bitume insoluble car totalement transformé par la lumière passant au tra- vers du papier, et entièrement soluble sous les traits du dessin). 2. Toutes ces affirmations ont été vérifiées par nos expériences. 3. C’est-à-dire assez épais et totalement transformé dans les zones de hautes lumières afin de pas être traversé par l’acide ou les vapeurs d’iode. Dans ces deux types de traitement, il n’est pas question de procéder à une sous-exposition comme lorsqu’on veut obtenir une image au bitume négative/positive. 4. La signification de ce « triple » biffé, est évidente : à la date du 24 novembre Nicéphore pensait encore faire entrer Lemaître dans l’association. 5. Afin d’éviter que de la lumière réfléchie viennent insoler le bitume par derrière, au travers du verre, ce qui créerait un léger flou sur l’image (v. J.L.M. p. 298).
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