Niépce correspondance et papiers

difficile ( n’est pas aisé ) d’éviter par un temps chaud, le vernis fût-il même bien ( très ) sec. .Mais cet inconvénient se trouve bien compensé par l’avantage qu’ont les épreuves sur argent plaqué, de résister à l’action du lavage ; ce qui [n’arrive que] ne s’obtient que diffi- cilement avec le verre, substance dont la nature et le poli plus parfait offrent moins d’ad- hérence au vernis. Il était donc à désirer qu’on pût lui donner plus de mordant, et je crois y être parvenu, autant qu’il m’est permis d’en juger d’après des expériences récentes et encore peu nombreuses. Ce nouveau vernis consiste dans une solution de bitume de Judée dans l’huile animale de Dippel 1 . On ( le ) laisse évaporer [...] 2 dans une capsule à la tempé- rature atmosphérique, jusqu’à cequ’il ait la consistance requise, et appliqué sur verre, il sèche très promptement ( vîte ) à raison de la grande volatilité de l’huile animale. Il est aussi plus coloré, plus gras et plus tenace que l’autre ; et l’on peut, de suite après l’application, le soumettre ( l’exposer ) aux impressions de la lumiere qu’il parait même absorber plus beaucoup plus promptement. Sous ce double rapport, il mérite d’être soumis à de nouvelles recherches expériences. .Fait à Châlon-sur-Saône, le 4. décembre 1829. ://: J.N. Niépce. Notice 3 (Coll. J.N.) 4 Chalon sur Saône, 24 novembre 1829. Notice sur l’héliographie. Additions du 5 décembre. Notice sur l’héliographie par M r . J h . N re . Niépce. Châlon sur-Saône 1829. // Notice sur l’héliographie par M r . J h . N re . Niépce. La découverte que j’ai faite et que je désigne sous le nom d’héliographie, consiste à reproduire spontanément, par l’action de la lumière, avec les dégradations de teintes du noir au blanc, les images reçues dans la chambre obscure. 1. J. Conrad Dippel (1672-1734).Théologien et alchimiste allemand. Protestant, il écrivit contre ses coréligion- naires un petit traité qui lui fit beaucoup d’ennemis. « Dégoûté de la théologie, il s’occupa de médecine et d’alchimie [...]. Au milieu de ses extravagances, il fit quelques découvertes utiles, entre autres celle du bleu de Prusse et de l’huile animale qui porte son nom,qu’on employa longtemps contre l’épilepsie et le ver soli- taire » (M.N.B.). Fouque a lui-même noté qui était Dippel (V.F. p. 123). Cet emploi « nouveau » de l’huile ani- male* de Dippel laisse planer un doute quant à son utilisation antérieure par Niépce, en mars 1820 (v. 345). 2. Début de mot biffé, illisible. 3. Contrairement au précédent, cet exemplaire de la notice n’est pas de la main de Nicéphore mais de celle d’Isidore. Nous ignorons sur quelles bases, P.G. Harmant y a vu un « texte notarié » (P.G.H.2 p. 158), il s’agit d’une erreur. L’original détenu par Daguerre est inconnu. 4. Dès 1839, Daguerre sera le premier à publier son exemplaire de ce document (D.). Il faut croire qu’on y trou- vait les quelques petites différences relevées ici. 928 C ORRESPONDANCE ET PAPIERS 1824 1829 Des débuts de la photographie jusqu’à l’association avec Daguerre

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