Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 931 506 1824 1829 qui a la propriété de se vaporiser à la température de l’air. Pour noircir la planche par ce procédé, il ne s’agit que de la dresser contre une des [p...] parrois intérieures d’une boîte ouverte dans le dessus, et de placer quelques grains d’iode dans une petite rainure prati- quée le long du côté opposé, dans le fonds de la boîte. On la couvre ensuite d’un verre, pour juger de l’effet qui s’opère moins vite, mais bien plus sûrement. On peut alors, enlever le vernis avec l’alcool, et il ne reste plus aucune trace de l’empreinte primitive. Comme ce pro- cédé est encore tout nouveau pour moi, je me bornerai à cette simple indication 1 , en atten- dant que l’expérience m’ait mis à portée de recueillir là dessus, des détails plus circons- tanciés. Deux essais de points de vue sur verre, pris dans la chambre obscure, m’ont offert des résultats qui, bien que deffectueux, me semblent devoir être rapportés, parce que ce genre d’application peut se perfectionner plus aisément, et devenir par la suite d’un intérêt tout particulier. Dans l’un de ces essais, la lumière ayant agi avec moins d’intensité, a decouvert le ver- nis de manière à rendre les dégradations de teintes beaucoup mieux senties ; de sorte que l’empreinte ; vue par transmission, reproduit jusqu’à un certain point, les effets connus du Diorama. Dans l’autre essai, au contraire, où l’action du fluide lumineux a été plus intense, les parties les plus éclairées n’ayant pas été attaquées par le dissolvant, sont restées transpa- rentes, et la difference des teintes résulte uniquement de l’épaisseur relative des couches plus ou moins opaques // du vernis. Si l’empreinte est vue par reflexion dans un miroir, du côté verni, et sous un angle déterminé, elle produit beaucoup d’effet ; tandis que vue par transmission, elle ne presente qu’une image confuse et incolore ; et ce qu’il y a d’etonnant, c’est qu’elle parait affecter les couleurs locales de certains objets. En méditant sur ce fait remarquable, j’ai cru pouvoir en tirer des inductions qui permettraient de le rattacher à la théorie de Newton, sur le phénomène des anneaux colorés. Il suffirait pour celà de suppo- ser que tel rayon prismatique, le rayon vert par exemple, en agissant sur la substance du vernis, et en se combinant avec elle, lui donne le degré de solubilité nécessaire pour que la couche qui en résulte après la double opération du dissolvant et du lavage, réfléchisse la couleur verte. Au reste, c’est à l’observation seule à constater ce qu’il y a de vrai dans cette hypothèse et la chose me semble assez intéressante par elle-même, pour provoquer de nou- velles recherches, et donner lieu à un examen plus approfondi. Observations. Quoiqu’il n’y ait sans doute, rien de difficile dans l’emploi des moyens d’exécution que je viens de rapporter, il pourrait se faire toutefois, qu’on ne réussît pas complettement de prime abord. Je pense donc, qu’il serait à propos d’opérer en petit, en copiant des gra- vures à la lumière diffuse, d’après la préparation fort simple du vernis que voici. // On vernisse la gravure seulement du côté verso, de manière à la rendre bien transpa- rente. Quand elle est parfaitement sèche, on l’applique du côté recto, sur la planche vernie, à l’aide d’un verre dont on diminue la pression en inclinant la planche sous un angle de 45 degrès. On peut de la sorte avec deux gravures ainsi préparées, et quatre petites plaques de doublé d’argent, faire plusieurs expériences dans la journée, même par un temps sombre, pourvu que le local soit à l’abri du froid, et surtout de l’humidité qui, je le répéte, détério- 1. Modification in D.

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