Niépce correspondance et papiers

N IEPCE 933 507 1824 1829 peut, après qu’il a été appliqué, le soumettre de suite aux impressions du fluide lumineux qui paraît le solidifier plus promptement, parce que la grande volatilité de l’huile animale, fait qu’il sèche beaucoup plus vite. Fait double, le 5 décembre 1829. : //: J.N. Niépce. Reçu de Monsieur Niepce le double de la presente notice Daguerre 1 507 Lettre + projet de contrat (A.S.R.) 2 Paris, 27 novembre 1829. Daguerre à Nicéphore. Monsieur Avant de presenter votre acte de societe a Monsieur Lemaitre 3 , je desirerai savoir au juste à quel point vous vous etes engagé envers lui les offres quil vous a faites prouvent son obligence, mais ne peuvent [c]e balancer avec les ammeliorations que je puis y apporter, d’abord par ma chambre noire ensuite par les nombreuses experiences que j’ai faite sur la lumière. Comme vous le dite fort bien il y a du danger en doublant votre notice de procé- dé, il y a le meme d[a]nger à mettre un troisième dans la confidance 4 . Je désirerai Monsieur et cela pourroit donner quelque[s] valeur au procedé dans le commerce que mon nom soit ajouté seul au votre, que dans tous les act[es] qui pourrait en être la suite il soit inscrit ainsi heliographie inventé par Monsieur Niepce et perfectionn[é] par Monsi[eur] Daguerre 5 . Pardonnez moi cette exigence, mais cela presente un caractere tout autre que je ne l’avais d’abord jugé, je croyais seulement vous donner quelques conseils ce que je ferai toujours avec bien du plaisir dans le cas ou ma proposition ne vous conviendrai[t] pas, mais pour etre associé il faut au moin[s] que je trouve une compansa- tion d’honneur au procedé que cela me forcera d’abandonnée, car // vous n’ignorez pas Monsieur que mes recherches sur la lumiere quoique partis d’un point tout different ont un même but. Pour accelerer cette affaire si ma proposition vous convient j’ai transcrit l’act[e] avec les changem t que jai jugé nécessaire 6 . 1. Daguerre contresigna ce document le 14 décembre, « aussitôt après » la signature du contrat l’associant à Niépce (v. 512). 2. Publ. in U (doc. 97). 3. Ceci en réponse au courrier que Nicéphore lui avait adressé le 23 novembre, « en lui envoyant les bases du traité provisoire » (v. 503) établi par Granjon. 4. Rappelons que Daguerre était résolument hostile à l’application de l’invention à la gravure (v. 497, 503). Dès lors, la présence de Lemaître dans l’association lui paraissait inopportune, et sur le plan de la recherche et sur le plan financier. 5. Figurant dans le projet annexé à sa lettre, cette formulation se retrouvera dans le contrat signé en décembre (v. 512). L’explication en est simple : convaincu d’avoir « très perfectionné » (v. 502) la chambre obscure, Daguerre estimait perfectionner automatiquement l’invention par son apport dans l’association. 6. Aux changements près (v. 508), cet acte était rédigé selon le modèle proposé par Granjon.

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