Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 949 Le tout a été ainsi reglé provisoirement entre les parties, qui pour l’execution du present, font election de domicile en leurs demeures respectives 1 ci-devant désignées. Fait double et signé à Chalon sur-Saône le quatorze décembre mil-huit- cents- vingt-neuf. .J’approuve quoique non écrit de ma main J’approuve quoique non ecrit de ma main ://: J.N. Niépce Daguerre 2 [N.s.m.] Enreg é . à Chalon s/S le 13 mars 1830 f° 32 [r°] c. 9 et suivantes. R. cinq francs cinquante centimes 10° compris. Ducordeaux. 1. « Leur demeure respective » in manuscrit Nicéphore. 2. Le contrat signé, conformément à l’article 3, Niépce remit donc à Daguerre un double de sa Notice sur l’hé- liographie . Peu de choses sont restées de ce moment historique. Nous épurons de ses envolées moralisa- trices ce court témoignage d’Isidore : « M. Daguerre put prendre tout à son aise, dès ce moment, connais- sance des faits relatifs à une découverte dont il ignorait les mystères.Comme j’étais présent à ce qui eut lieu lors de la remise de la notice à M. Daguerre, je dois affirmer que, dans cette circonstance, M. Daguerre n’a pu faire à mon père aucune des observations qui sont la critique la plus ridicule de la découverte dont à peine il avait eu le temps de comprendre les effets et le principe. Ces observations [...] ne remontent point à la date [le jour même] que leur assigne son avertissement [celui de sa brochure] » (I.N. p. 43). Isidore a encore précisé que « lors de la passation de l’acte de société, M. Daguerre vint chez M. Niépce, alors dans sa cam- pagne du Gras, près Châlons-sur-Saône : l’inventeur du Diorama nous montra une petite boîte en carton contenant une poudre jaunâtre qui n’était autre chose que du sulfate de baryte calciné : cette poudre, sur laquelle il faisait tomber un rayon de lumière, conservait pendant quelque temps une propriété phospho- rescente qui se détruisait graduellement et finissait par disparaître totalement dans l’obscurité. C’était tout simplement ce qu’on nomme phosphore de Bologne, sur lequel des physiciens ont fait depuis longtemps de nombreux mais infructueux essais » (ib. p. 45). On sait enfin, par Daguerre lui-même, que Nicéphore le reçut fort bien, qu’ils testèrent la photosensibilité du bitume à l’aide de « beaucoup de nuances de papier » (v. 523), et qu’ils ne furent guère heureux dans leurs essais (v. 514). 512 1824 1829 Collection Janine Niepce.
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