Niépce correspondance et papiers
N IEPCE 959 qu’il est possible de leurs trouver encore des emules // pourtant la dissolution du 5 ( b. de Judée ) semble etre plus complete dans le n° 1. ( h. de lavande ) cela peut venir encore du 51. ( rectification ) car arrivé au meme dégré, je doute fort quil soit possible d’en trouver une, mais il y a un point ou il est bien nécessaire d’arreter le 51. ( rectification ) car en vou- lant l[e] pousser trop loin on fini par développer un 50 ( acide ) qui rend la substance atta- quable par le 21. ( dissolvant ) et même par le 4 ( l’eau ) malgré l’inten[c]ité du 46 ( lumiere ) d’alleurs en cet etat le 45 ( vernis ) devient presque impossible a etendre egalement, mais dans son 51. ( rectification ) le plus convenable il faut que la dissolution du 5. ( b. de Judée ) se fasse à 28. ( froid ) dans le 49. ( flacon à éméril ) autrement on perd ce quil y a de plus prompt. Ici par comparaison jestime la difference d’un tiers au moins, d’avec le n° 1. ( h. de lavande ) sans le 51. ( rectification ) 1 Mais voici le grand point pour la promptitude. Il arrive tout à fait la même chose avec le 53 ( distillation ) , qu’avec le 14. ( jour ) Ce qui reste dans le 53 ( distillation ) apres le 55. ( évaporation ) est inattaquable par le 21 ( dissolvant ) les parties qui reçoivent le 14 ( jour ) facilite le 55. ( évaporation ) ce qui reste sur laplanche est de même inattaquable par le 21. ( dissolvant ) donc le 14. ( jour ) semble agir comme le 24 ( feu ) , ce qui prouve seulement que le meme principe, celui qui oppere, se trouve [egalement] dans ces deux actions. Bien per- suadé de cela, il m’a paru tout simple de les reunir 2 , par ce moyen j’ai accelere[r] encore au moins des deux tiers leffet. Car avant le 55. ( évaporation ) ( produit par le 14 ) 3 ( jour ) il faut que le 57 ( molécules ) soit ouvert, en appliquant le 26. ( chaleur ) pour quil fasse pandant la durrée de l’oppera- tion cet office il est constant que [cetait] la le plus grand moyen d’abreger II 4 . Il s’agit pre- sentement de savoir quel sera le plus commode pour nous procurer le 26 ( chaleur ) dans le 13. ( chambre noire ) car il faut au moins de 75 a 100 degré du 26. ( chaleur ) Cest une chose a determiner au juste. Toutes ces experiences m’ont fait apporter quelques retard a la monture de votre 13. ( chambre noire ) . ensuitte nous somme moins heureux de ce coté avec mes combinaisons, cependant le fait me paroit si extraordinaire, malgré que je l’ai eprouvé plusieurs fois, ( que ) je desire avant de prendre un partie, le verifier encore. J’ai remarqué que l’action du 46 ( lumiere ) sur la substance diminue en raison du nombre de verre. A mes yeux le 46 ( lumière ) par ce moyen parroit au contraire avoir beaucoup d’intencité et le 36. ( calo- rique ) semble l’annon[cer] egalement. Il faut croir[e] quune partie du fluide s’engage dans les verres et ne sui[t] pas en cela le 46. ( lumière ) Si la chose continu[e] a m’etre prouvé par 1. Utilisant des solvants purifiés par distillation (essence de lavande, de térébenthine), Daguerre trouve donc que le bitume se dissout mieux dans l’essence de lavande rectifiée. La différence d’un tiers concerne la sen- sibilité (nous en avons la confirmation à la fin du paragraphe suivant). 2. Nous n’avons pu interpréter ce paragraphe qu’en faisant nous-même la distillation de l’essence de lavande (J.L. Marignier in L.PH. nov. 1992, n° 1499, pp. 26-33). L’essence de lavande chauffée laisse, après évaporation des produits volatils, un résidu brun dont l’aspect rappelle le bitume de Judée. L’insolubilité de ce résidu dans les dissolvants du bitume fait dire à Daguerre que lumière et chaleur agissent de la même manière en rendant insolubles les corps qui leur sont soumis. Le raisonnement laisse à désirer car l’analogie est faite entre deux agents (lumière et chaleur) dont les effets sont observés sur deux corps très différents (bitume et lavande). La conclusion n’est pas nouvelle car nous avons vu que Niépce a déjà informé Daguerre que lumière et chaleur agissent de même dans son procédé. En juin 1830, lorsqu’il rendra visite à Niépce, Daguerre apportera avec lui un peu de ce résidu de distillation (v. 547). Ce résidu sera à l’origine du procédé du physautotype qui verra le jour en 1832. 3. Cet ajout en interligne est de la main de Daguerre. 4. Par ce II , effectivement tracé en gras, Daguerre renvoie à la fin du document. 515 1830 1833
RkJQdWJsaXNoZXIy NDY2MA==